Le parti Yisrael Beiteinu (droite israélienne antireligieuse) d’Avigdor Liberman a déposé une pétition auprès de la Commission électorale (CEC) pour demander de retirer le leader du parti nationaliste arabe Balad, Sami Abu-Shhad, des élections.
Les représentants du NDI, Roman Gervits et Limor Magen-Telem demandent que l’article 7a de la Loi fondamentale, selon lequel les citoyens qui nient le droit à l’existence d’Israël, incitent au racisme et soutiennent des organisations terroristes ne peuvent pas se présenter à la Knesset. Une loi que traditionnellement la Cour suprême bloque.
« Abu Shhada est un danger pour l’État d’Israël. Nous ferons tout pour qu’il n’y ait pas à la Knesset de personnes qui ne reconnaissent pas Israël comme un État démocratique juif et qui nient ses symboles. Nous lui recommandons chaleureusement de se présenter à Ramallah », a déclaré Magen-Telem.
Les tentatives de disqualification de certains candidats font depuis longtemps partie de la propagande électorale et du renforcement de la base électorale de certains partis.
- Par exemple, avant les élections à la Knesset du printemps 2019, la CEC a reconnu comme acceptable une demande similaire concernant Ra’am et Balad. Cependant, la Haute Cour a annulé cette décision.
- En 2015, la même chose est arrivée à Khanin Zoabi : la CEC l’a disqualifiée, et la Haute Cour a annulé la décision de la CEC. Jusqu’à ce que Zoabi se retire elle-même de la politique en 2019.
Les attaques anti-arabes ont longtemps été un moyen pour le NDI de consolider son électorat. L’année dernière, cela ne l’a pas empêché de bien s’entendre avec le parti arabe Ra’am au sein d’une même coalition : la corruption morale est partout, en politique.
Le leader de Balad a réagi à la pétition du NDI à la CEC :
« Liberman est dans une position difficile et il nous attaque pour faire la une des journaux ».
Le leader d’un autre parti arabe, Taal, Ahmed Tibi, a appelé Balad à refuser de participer aux élections afin de ne pas gaspiller les votes arabes, car elle n’a aucune chance de franchir la barrière électorale.
« En 1996, j’ai vu que je ne passais pas et je me suis retiré de la course. J’espère qu’ils seront assez responsables » et feront pareil.
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