Le mouvement Jabotinsky incarne la lutte et l’âme du sionisme. Qui le combat ? La gauche juive mondiale

Benjamin Netanyahou - Cérémonie à la mémoire de Ze'ev Jabotinsky photo credits: Amos Ben-Gershom (GPO)

Il existe un fossé profond et grandissant entre le leadership de gauche et progressiste d’une grande partie de la communauté juive de la Diaspora et la réalité politique et culturelle d’Israël aujourd’hui.

Tandis que de nombreuses institutions juives américaines mettent l’accent sur le tikkun olam et des causes progressistes, l’électorat israélien est proche d’une vision traditionnelle et nationaliste. Cela tient peut‑être au fait que plus de 50 % des Israéliens sont séfarades, mais les valeurs majoritaires israéliennes ont contribué à former un gouvernement nationaliste fort, reflet de la volonté démocratique du peuple, ce que conteste la minorité de gauche, que les médias tentent de faire passer pour majoritaires.

Aux États‑Unis, des organisations juives influentes ont adopté des figures ouvertement hostiles à Israël — comme Zohran Mamdani, pressenti pour être le prochain maire de New‑York — et ont normalisé des formes d’antisémitisme « woke » déconnectées du sionisme et des enjeux de sécurité de l’État juif.

Victoire pour la représentation sioniste

Dans ce contexte, Ronn Torossian1 annonce :

Nous sommes fiers d’annoncer une victoire décisive : un tribunal du Congrès mondial sioniste a statué en faveur de Betar USA, confirmant notre droit à siéger comme délégués de la ZOA Coalition au prochain Congrès sioniste, qui supervisera l’allocation de plus de 5 milliards de dollars de financements sionistes.

La tentative de disqualification

Notre délégation a été contestée par Kol Israel/Stand With Us, alors dirigé par le professeur de Columbia Shai Davidai, un militant pro‑Israël mais situé à gauche, qui boycotte activement Jérusalem‑Est, la Judée et la Samarie et promeut une ligne « woke » et de gauche.

Quand Betar USA a contesté l’inclusion de délégués favorables au boycott, Kol Israel a lancé des attaques, nous accusant de « racisme, d’intimidation et de malveillance », et le même jour l’Anti‑Defamation League (ADL) a ajouté Betar USA à sa soi‑disant « liste de haine », aux côtés de figures comme Louis Farrakhan et David Duke. Ce lynchage politique, alimenté par des désaccords internes, a été amplifié par les médias internationaux.

Ceux qui prônent un « sionisme inclusif » ne sont pas si inclusifs que ça : ils cherchent souvent à exclure les sionistes qui soutiennent le développement en Judée Samarie

La vérité est claire :

Betar est une voix fière et assumée du nationalisme juif, ancrée dans la vision de Ze’ev Jabotinsky. Cette tentative coordonnée de délégitimation s’inscrit dans une tendance plus large : ceux qui prônent un « sionisme inclusif » cherchent souvent à exclure les sionistes qui soutiennent le développement [en Judée Samarie], à exclure ceux qui défendent la souveraineté juive et ceux qui sont alignés sur le gouvernement israélien, pourtant démocratiquement élu.

D’ailleurs, Kol Israel, Stand With Us et leurs alliés boycottent ou attaquent aujourd’hui une partie importante des ministres de la coalition au pouvoir.

Opposition sioniste interne

La direction de Kol Israel a parfois bloqué des institutions et personnalités sionistes nationalistes, notamment Yaakov Hagoel, président de l’Organisation sioniste mondiale, et Ifat Ovadiah, présidente du KKL, tous deux betarim et défenseurs des communautés juives en Judée‑Samarie et héritiers idéologiques de Jabotinsky. À l’inverse, le Premier ministre Benjamin Netanyahu — successeur politique de Jabotinsky — a soutenu la coalition Betar/ZOA.

Benjamin Netanyahu,
successeur politique de Jabotinsky,
a soutenu la coalition Betar/ZOA.

La présidente de Kol Israel, Fleur Hassan‑Nahoum, s’est régulièrement opposée au développement juif à Jérusalem‑Est et a dénoncé ce qu’elle qualifie « d’extrémisme juif ». David Yaari, président de Kol Israel et membre du conseil du KKL/JNF, a voté à plusieurs reprises contre le financement de projets en Judée‑Samarie en appelant à plus de « transparence » et à un « apport juif mondial », retardant ainsi des soutiens cruciaux pour le cœur d’Israël. Betar et la ZOA Coalition, eux, restent fermes dans leur engagement à construire et défendre chaque parcelle de la Terre d’Israël.

Un héritage de division — et de force

Le sionisme a toujours été traversé par des tensions idéologiques entre gauche et droite.

Une lutte pour l’âme du sionisme

Ces attaques relèvent d’une guerre idéologique contre l’âme du sionisme.

Cette bataille n’est plus abstraite : cette semaine encore, Metzudat Ze’ev — siège du Likoud à Tel‑Aviv, de l’Institut Jabotinsky et du Betar mondial — a été attaqué physiquement par des bandes violentes d’extrême gauche. Ce ne sont pas des cas isolés mais un élément d’une campagne globale visant à faire taire les voix sionistes et à démanteler le leadership nationaliste de l’intérieur.

Engagement pour l’avenir

Betar est l’un des mouvements sionistes les plus anciens et les plus influents. Nous avons donné deux Premiers ministres à Israël et restons fermement attachés au peuple juif et à la patrie juive. Nous ne serons pas réduits au silence — ni par l’ADL, ni par les idéologues progressistes, ni par ceux qui déforment le sionisme pour servir des agendas radicaux. Les mêmes forces qui ont un jour marginalisé Jabotinsky cherchent aujourd’hui à délégitimer les choix démocratiques d’Israël (tous les samedis soirs, ils manifestent pour réclamer la tenue de nouvelles élections car ils ont perdu les dernières) et à éroder les fondements de la souveraineté juive.

Au prochain Congrès mondial sioniste, Betar USA, la ZOA Coalition et nos alliés révisionnistes défendront un sionisme sans complexes, pro‑Israël, pro‑sécurité, pro‑Judée‑Samarie et en accord complet avec le gouvernement élu d’Israël et ses ministres. Ils seront caricaturés. Ils seront amalgamés avec ceux que certains appellent « les barbus » avec mépris. Mais nous veillerons à ce que les fonds sionistes servent des objectifs sionistes, non des agendas de gauche progressistes qui renforcent les détracteurs d’Israël ou réécrivent son identité. Nous confronterons l’ADL, Jonathan Rosenblatt et toutes les voix qui travaillent à redéfinir le sionisme.

L’époque où les éléments de la gauche progressiste de la Diaspora dictaient l’avenir du sionisme tout en minant ceux qui le défendent est révolue.

  1. Ronn Torossian, entrepreneur israélo‑américain, auteur et philanthrope. ↩︎
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