Le Mossad a informé le MI5, l’agence de sécurité intérieure anglaise, des menaces terroristes qui pèsent sur les citoyens britanniques, notamment les journalistes, depuis quelques semaines, a rapporté Channel 11 lundi soir.
La semaine dernière, le directeur général du MI5, Ken McCallum, a déclaré que l’Iran avait tenté d’enlever ou de tuer au moins 10 personnes basées au Royaume-Uni depuis janvier.
Les fuites qui ont permis de déjouer ces attaques terroristes s’inscrivent dans une tendance croissante d’Israël et du rendre pour rendre publique l’aide qu’ils apportent à leurs alliés, comme l’Angleterre et l’Australie, et aux pays avec lesquels ils entretiennent des relations complexes, comme la Turquie.
Ainsi, Israël a fourni aux autorités britanniques des informations qui leur ont permis, au début du mois, de déjouer un complot iranien visant à attaquer des journalistes basés au Royaume-Uni, et le radiodiffuseur public israélien Kan a rendu l’information publique lundi.
La menace pesait sur deux reporters du média Iran International, basé à Londres, et qui critique le régime de Téhéran.
Dans un communiqué du 7 novembre, le média a déclaré :
« Deux de nos journalistes britannico-iraniens ont, ces derniers jours, été informés d’une augmentation des menaces à leur encontre. La Metropolitan Police a officiellement informé les deux journalistes que ces menaces représentent un risque imminent, crédible et important pour leur vie et celle de leur famille. D’autres membres de notre personnel ont également été informés directement par la police métropolitaine de menaces distinctes. »
Il a imputé le danger au Corps des gardiens de la révolution islamique, qui est également responsable d’opérations secrètes et d’attentats à l’étranger.
- Deux jours plus tard, le ministre britannique des Affaires étrangères, James Cleverly, a convoqué le plus haut diplomate iranien à Londres, accusant Téhéran de menacer les journalistes.
- Puis, samedi dernier, des véhicules armés ont été déployés devant les studios de la chaîne de télévision Iran International à Londres.
« Environ sept véhicules se trouvaient devant le studio de Chiswick Park, dans l’ouest de Londres, après que des menaces « graves et crédibles » ont récemment été proférées à l’encontre des deux journalistes », a déclaré à l’AFP l’un de ses porte-parole.
La police a confirmé que ses agents « travaillent en réponse à des menaces potentielles projetées depuis l’Iran contre un certain nombre de personnes basées au Royaume-Uni. »
« Nous n’entrerons pas dans les détails de ces menaces, mais elles incluent la présence de policiers armés à découvert à proximité des bureaux de l’ouest de Londres d’une société de médias en langue perse basée au Royaume-Uni », a déclaré la police à l’AFP dans un communiqué.
La chaîne, qui a diffusé les récentes manifestations dans ce pays du Moyen-Orient, a été classée comme organisation « terroriste » par l’Iran, mais reste accessible sur Internet.
« Les menaces à notre encontre se sont intensifiées au fur et à mesure que les manifestations en Iran se poursuivent, car nous les couvrons 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 », a déclaré le porte-parole du média.
Il a déclaré que la présence de véhicules blindés était une « dissuasion massive » qui avait « rassuré » le personnel.
« Ils travaillent là-bas depuis cinq ans, ils sont habitués à cela. Leurs familles sont menacées en Iran », a-t-il déclaré à l’AFP.
« Récemment, à Téhéran, des avis de recherche ont été lancés avec le visage de certains de nos présentateurs ».
« Mais l’ambiance est à la continuité », a-t-il ajouté.
Le MI5, l’agence d’espionnage britannique, a confirmé la semaine dernière que l’Iran voulait kidnapper ou tuer des personnes basées au Royaume-Uni qu’il considère comme des « ennemis du régime », avec au moins 10 complots de ce type découverts depuis le début de l’année.
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