Combien de temps que cela dure ? Un mois ? Deux mois ? Trois ? Quatre ? Qui compte encore les jours ? Qui se hasarde à coller de nouvelles affiches ?
Par-dessus tout, qui cherche à faire quelque chose pour que cesse la lente agonie de ces enfants, de ces femmes, de ces hommes arrachés à leurs foyers et détenus dans des conditions inhumaines ? Quelles pressions sont exercées sur la Croix Rouge pour qu’elle se décide de remplir enfin sa mission ?
On a déjà oublié qu’il y a quelques semaines, Israël avait conditionné l’entrée massive de médicaments à Gaza à la remise aux otages des médicaments dont ils avaient tant besoin, et qui avaient été remis à cet effet à la Croix Rouge. Israël avait reçu pour cela des garanties.
Les Gazaouis ont reçu leurs médicaments. Les otages attendent toujours. Où sont les éditoriaux scandalisés, les condamnations ?
On se donne bonne conscience en faisant semblant de croire que les négociations de Paris vont porter leurs fruits. Que le Qatar et l’Egypte emporteront l’assentiment du Hamas. Ces deux pays ne sont-ils pas en mesure d’exercer des pressions sur le mouvement ? Il faut bien le reconnaitre : ils n’ont pas l’air de prendre leur tâche au sérieux, et se contentent de jouer le rôle de facteur, sans chercher à rendre plus réalistes les prétentions du Hamas. Les récentes négociations tenues à Paris ont surtout consisté à une pression accrue sur l’Etat juif pressé de faire des concessions, voire d’arrêter la guerre.
C’est triste à dire, mais le 7 octobre, c’est de la vieille histoire.
D’ailleurs, selon les sondages, ils sont nombreux à ne pas y croire, au Moyen Orient certes, mais pas seulement. De toute façon, le monde en a assez de ce conflit dont les répercussions dérangent. On souhaite qu’Israël arrête de se battre, mieux, se retire de la bande de Gaza. Ce qui, espère-t-on, mettrait fin à la menace qui pèse sur le Liban, pays cher à la France, et plus important encore, convaincrait les Houthis du Yémen de ne plus cibler les vaisseaux navigant en mer Rouge, et de rester tranquillement chez eux. Le trafic maritime pourrait alors reprendre normalement ; l’impact économique catastrophique des surcoûts s’estomperait peu à peu.
© Michèle Mazel, pour Israël24 7.org