Le chef de la force iranienne au Liban, le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah, qui domine de fait l’armée libanaise et tient les politiques par la terreur, a mis en garde les Nations unies lundi soir contre le renouvellement du mandat de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL).
Le Conseil de sécurité des Nations unies doit se réunir mercredi pour examiner la prolongation du mandat de la force de maintien de la paix, qui expire ce jeudi.
« Une force armée étrangère qui se déplace sur le territoire libanais sans l’autorisation du gouvernement et de l’armée libanaise, sans coordination avec l’armée libanaise, où est la souveraineté dans tout cela ? a déclaré M. Nasrallah. « La population du sud ne permettra pas qu’une décision soit appliquée contre la volonté du gouvernement libanais », a-t-il déclaré [le sud du pays est le fief sous contrôle du Hezbollah].
M. Nasrallah a déclaré que le Conseil de sécurité des Nations unies « ne voit pas les violations israéliennes au Liban et la nouvelle occupation à Ghajar … Les Américains veulent que le sud soit dépourvu de toute capacité de défense. Ils veulent que la FINUL serve d’espions à Israël », a-t-il affirmé.
« Pourquoi la FINUL n’est-elle présente qu’au Liban ? Pourquoi n’y a-t-il pas de FINUL dans le nord d’Israël ? » M. Nasrallah a posé la question et a déclaré que le gouvernement libanais « essayait de corriger l’erreur de l’année dernière » concernant la résolution sur le mandat de la FINUL, qui permet à la FINUL de se déplacer librement au Sud-Liban sans coordination avec l’armée libanaise.
Alors que le Conseil de sécurité débat de la prolongation du mandat de la FINUL, de hauts responsables iraniens et américains prévoient de se rendre dans la capitale libanaise
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, et l’envoyé américain pour l’Energie, Amos Hochstein, devraient tous deux arriver à Beyrouth.
M. Hochstein devrait arriver mercredi, a rapporté le média al-Liwaa. L’envoyé américain devrait rencontrer le président du Parlement, Nabih Berri, le premier ministre intérimaire, Najib Mikati, le ministre intérimaire des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habiib, et le commandant de l’armée libanaise, le général Joseph Aoun.
Le Hezbollah, grâce aux menaces de mort, a une présence importante au Parlement libanais et dans le cabinet du gouvernement.
Le mandataire iranien terroriste maintient une forte présence militaire dans la majorité des villages du Sud-Liban, en violation de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies, qui ferme les yeux et ne fait pas respecter l’accord de cessez-le-feu avec Israël qui a mis fin à la deuxième guerre du Liban en 2006.
« Cette résolution appelle à la cessation totale des hostilités, au déploiement des forces libanaises au Sud-Liban, au retrait parallèle des forces israéliennes derrière la Ligne bleue, au renforcement de la force des Nations unies (FINUL) pour faciliter l’entrée des forces libanaises dans la région et à l’établissement d’une zone démilitarisée entre la Ligne bleue et le fleuve Litani », peut-on lire dans le résumé de la résolution.
« Elle demande également au secrétaire général des Nations unies d’élaborer des propositions pour mettre en œuvre les dispositions pertinentes des accords de Taëf ainsi que les résolutions 1559 (2004) et 1680 (2006) du Conseil de sécurité et impose un embargo sur les armes à destination du Liban [on sourit]. La résolution a été formellement acceptée par les deux parties dans les 48 heures qui ont suivi son adoption ».
Il va sans dire que le Hezbollah a largement ignoré les termes de la résolution depuis sa création et que la FINUL a totalement fermé les yeux de peur de représailles contre les casques bleus.
Mieux vaut la FINUL que rien.
Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a averti le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, lors d’une réunion lundi soir (28 août), que le risque d’escalade à la frontière israélo-libanaise augmentait en raison des « provocations continues » et des « violations flagrantes » commises par le Hezbollah. « L’Iran pousse le Hezbollah à agir », a déclaré M. Gallant à M. Guterres.
© Equipe de rédaction Israel247.org.
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