Le Hezbollah a subi la plus grande frappe préventive de l’histoire moderne

Le 17 septembre 2024, des explosions simultanées de pagers ont eu lieu à travers le Liban, causant au moins onze morts et environ 4 000 blessés, dont de nombreux membres du Hezbollah.

Cette attaque sans équivalent dans l’histoire a été qualifiée par un responsable du Hezbollah de « plus grande faille de sécurité ».

Détails de l’attaque

Les pagers utilisés par les membres du Hezbollah pour leurs communications ont explosé presque simultanément dans plusieurs régions du Liban, notamment dans le quartier Dahiyeh à Beyrouth et dans la vallée de la Bekaa. Les autorités libanaises ont signalé que près de 400 personnes étaient dans un état critique.

Des responsables ont suggéré que les pagers avaient été piratés et déclenchés à distance. Des experts militaires ont noté que cette méthode d’attaque pourrait avoir été orchestrée par un tiers.

Le ministère de la Santé libanais a conseillé aux citoyens de se débarrasser de leurs pagers et a mis les hôpitaux en alerte maximale pour accueillir les blessés.

Comment l’attaque a-t-elle été possible ?

Les experts ont échangé deux théories concurrentes sur la manière dont des centaines de pagers ont pu exploser simultanément.

  1. La première théorie est celle d’une faille dans la cybersécurité, qui aurait provoqué la surchauffe des piles au lithium des pagers et leur explosion.
  2. Une autre hypothèse est qu’il s’agit d’une « attaque de la chaîne d’approvisionnement », c’est-à-dire que les pagers ont été manipulés au cours du processus de fabrication et d’expédition.

David Kennedy, ancien analyste du renseignement de l’Agence nationale de sécurité des États-Unis, a déclaré à CNN que les explosions observées dans les vidéos partagées en ligne semblaient « trop importantes pour qu’il s’agisse d’un piratage direct et à distance qui surchargerait le pager et provoquerait l’explosion d’une batterie au lithium ».

M. Kennedy a déclaré qu’il trouvait la seconde théorie plus plausible.

« Il est plus probable qu’Israël ait eu des agents humains au sein du Hezbollah… Les pagers auraient été équipés d’explosifs et n’auraient probablement explosé qu’à la réception d’un certain message », a-t-il déclaré.

« La complexité nécessaire pour réaliser cette opération est incroyable. Il aura fallu de nombreux éléments de renseignement et une exécution unique. Le renseignement humain est la principale méthode utilisée pour y parvenir, ainsi que l’interception de la chaîne d’approvisionnement afin d’apporter des modifications aux pagers », a-t-il ajouté.

Panique et chaos au Hezbollah

Les explosions ont été perçues comme une grave faille de sécurité, entraînant une augmentation du stress et de l’anxiété parmi les combattants du Hezbollah. Des scènes de panique et de chaos ont été observée un peu partout, notamment dans les hôpitaux libanais.

Le célèbre journaliste druze syrien Fitzal Al-Qassem, à qualifié le coup porté aujourd’hui au Hezbollah de plus grande frappe préventive de l’histoire moderne :

« Ce qui est arrivé aujourd’hui au Hezbollah peut être considéré comme la plus grande frappe préventive de l’histoire moderne.

Elle peut être comparée à la frappe préventive d’Israël contre l’armée de l’air égyptienne avant la guerre des Six Jours.

Aujourd’hui, le Hezbollah compte des milliers de paraplégiques parmi l’élite et les actifs.

Et si le Hezbollah entre en guerre maintenant, ses blessés ne trouveront même pas un seul lit gratuit dans les hôpitaux du Liban, car les hôpitaux regorgent désormais de blessés.

Pire encore : le Hezbollah a perdu les moyens de communication sécuritaires et militaires les plus importants. »

Effet secondaire : l’infrastructure du Hezbollah exposée

Pour le Hezbollah, l’invalidité ou la perte de milliers d’hommes, la mutilation d’un millier d’autres et la destruction totale de son réseau de communication n’est que le début de l’histoire.

Israël dispose désormais d’un historique précis de la localisation de tous ses agents. Toute l’infrastructure du Hezbollah est désormais cartographiée.

L’armée israélienne a déclaré qu’elle ne ferait pas de commentaires sur l’incident.

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