Le Fatah, le parti au pouvoir de l’Autorité palestinienne dirigée par le président Mahmoud Abbas, et classé comme organisation terroriste, a tout fait pour aider le terroriste qui a abattu et blessé trois Israéliens dimanche à s’échapper, a rapporté Palestinian Media Watch (PMW).
Lors d’une fusillade, ce dimanche matin, à l’extérieur de Tekoa en Judée, un père et ses deux filles ont été touchés par des tirs depuis une voiture.
Les forces de défense israélienne et les unités de la police ont immédiatement lancé une chasse à l’homme, fermant plusieurs routes dans et autour de Bethlehem. C’est là que le Fatah est entré en action pour aider les terroristes à fuir.
« En réponse, la branche de Bethlehem du Fatah a publié sur sa chaîne Telegram les routes qu’Israël avait fermées et a appelé tous les résidents de ces zones à effacer toutes les vidéos de sécurité des rues qu’Israël pourrait utiliser pour suivre les mouvements du terroriste », rapporte PMW, qui précise encore : « Cet appel à entraver l’armée a été répété à deux reprises, à 13h54 et 14h07, par d’autres appels à bloquer les rues et à empêcher l’armée d’accéder facilement à la recherche du terroriste.
Les efforts du Fatah pour aider les terroristes ont échoué, mais là n’est le point important. Plus tard dans la journée, le terroriste qui avait ouvert le feu a été retrouvé caché dans une mosquée de la ville de Bethelem, contrôlée par l’Autorité palestinienne, et a été arrêté, deux de ses complices également.
Itamar Marcus, de PMW, a fait la bonne analyse :
« La réponse du Fatah à cette nouvelle tentative de meurtre montre à quel point il est ironique qu’Israël et la communauté internationale se tournent vers Abbas et son Autorité Palestinienne pour la coopération en matière de sécurité. Le Fatah d’Abbas n’essaie même pas de cacher son soutien actif à la terreur, en faisant tout son possible pour empêcher la capture de terroristes ».
Marcus a raison. Cela rappelle cette période politique démente des années 80/90, bipolaire même, où les dirigeants israéliens négociaient la paix avec les Arabes comme s’il n’y avait pas de terrorisme, et combattaient les terroristes comme s’il n’y avait pas de négociations de paix.
L’Autorité palestinienne serait en faillite. Les gouvernements successifs, celui de Lapid comme celui de Netanyahou désormais, veulent la renforcer, la financer (une partie de l’argent paye des salaires aux terroristes et à leur familles, ce qui encourage d’autres terroristes), pour faire obstacle à la montée du Hamas et surtout de l’infiltration de plus ne plus active de l’Iran en Judée Samarie.
Quelle que soit la politique choisie, se laisser diriger par l’aveuglement, ou le refus de regarder la réalité, ne peut mener qu’à de mauvaises décisions.
Le mois dernier, le Premier ministre Benjamin Netanyahou a déclaré devant une commission de la Knesset :
« Nous avons besoin de l’Autorité palestinienne. Nous ne pouvons pas la laisser s’effondrer. Nous ne voulons pas qu’elle s’effondre. Nous sommes prêts à l’aider financièrement. Nous avons intérêt à ce que l’Autorité continue de fonctionner ; là où elle parvient à fonctionner, elle fait le travail à notre place ».
Tu parles d’un travail : aider les terroristes, voilà un bel exemple. Et quand ils sont tout de même capturés, leur payer un salaire. C’est à se demander à quel point Netanyahou est désinformé par des hauts-gradés de Tsahal et des services de renseignement issus de la gauche israélienne, et qui considèrent leur mission de protection comme un mal nécessaire qu’ils font à regret.
L’AP a néanmoins rejeté toute offre d’aide financière de la part d’Israël (publiquement au moins, car en privé, l’affaire est plus complexe) et refusé catégoriquement de cesser sa politique d’encouragement et de récompense du terrorisme « payer pour tuer ».
D’un autre côté, cette politique est une des raisons pour lesquelles Abbas se maintient au pouvoir.
Il y a quelques jours, M. Abbas s’est rendu à Jénine, un haut lieu du terrorisme, où il a fait l’éloge des attaques contre Israël et a déclaré qu’elles devaient se poursuivre jusqu’à ce que toute la « Palestine » – y compris non seulement la Judée et la Samarie, mais aussi l’ensemble d’Israël – soit « libérée ». Et il est reçu avec les honneurs par le président français.
© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24 7.org