Le FSJU – tout comme le CRIF – est une institution à la dérive. Alors que les juifs de France et la société penchent de plus en plus à droite, ces deux organisations continuent à promouvoir les mensonges de la gauche, influencées par des biais idéologiques souvent nés au sein de l’UEJF, groupuscule estudiantin manipulé par des gauchistes.
Dîners fastueux, voyages dispendieux mais surtout promotion d’une propagande antisémite de plus en plus débridée sous couvert de pluralité.
Pour les médias du FSJU (notamment RCJ et Akadem), l’ouverture d’esprit va jusqu’à complaisamment donner la parole à de tristes sires tels Vincent Lemire -« Jérusalem ne se résume pas à ses conflits « – et Charles Enderlin, mais surtout à ne pas inviter d’intellectuels juifs de droite ou des représentants du Rassemblement National qui sont pourtant aujourd’hui parmi les plus ardents défenseurs d’Israël et le meilleur rempart contre l’antisémitisme en France.
Vincent Lemire est un historien nouvellement médiatisé qui a pris la lumière après le 7 octobre 2023 mais aussi « grâce » à la publication de sa bande dessinée consacrée à Jérusalem qui ravit tous les antisionistes. Dans ces temps où la haine du juif est planétaire, nul doute que sa BD soit devenue un best-seller mondial. Enfin, pas tout à fait, car les Israéliens, qui avaient pensé la faire traduire en hébreu, se sont ravisés quand ils ont pris conscience de l’étendue de son fielleux récit.
Interrogé sur l’interview de Vincent Lemire sur la plateforme Akadem qui dépend du FSJU, Ariel Goldman, son président, a répondu :
« Les journalistes sont libres sur Akadem et me disent qu’il n’est pas si ‘propagandiste’, en tout cas depuis le 7 octobre ».
Voici pourtant quelques exemples des prises de position de Vincent Lemire :
- France Info « L’antisémitisme de gauche connaît une résurgence incontestable et il est instrumentalisé pour décrédibiliser le Nouveau Front populaire », tribune publiée dans « Le Monde » avec Arié Alimi, que même Charles Enderlin avait trouvée « hallucinante ».
- Dans une interview pro Hamas donnée à France 24, son soutien à Rima Hassan, « une grande juriste, une grande spécialiste du droit international… quelqu’un de sérieux« .
Confronté à ces extraits, Ariel Goldman avait qualifié Vincent Lemire « d’ordure ».
Interrogé sur ces dérives, le directeur général du FSJU, Richard Odier, a répondu :
« Akadem est et restera pluriel, c’est sa vocation de porter des questions et pas des réponses ».
Pourtant, cette semaine, un ancien député Vert allemand, Volker Beck, a même refusé de débattre avec Vincent Lemire à Berlin « en raison du positionnement actuel quelque peu obsessionnel » de Vincent Lemire.
Après avoir donné la parole à Vincent Lemire, Akadem vient de s’illustrer en diffusant une interview complaisante de Charles Enderlin : « Le 7 octobre, un coup de com du Hamas « . Déjà, le titre…
Pour mémoire, Charles Enderlin est l’auteur du plus grand faux antisémite des temps modernes, le reportage sur la fausse mort de Mohamed Al Dura. Ce reportage a embrasé le monde musulman qui en a fait un étendard de la haine d’Israël, et par extension de la haine des juifs.
Depuis la création de l’Etat d’Israël, il n’y a jamais eu d’image aussi dévastatrice, aussi mensongère, pour diaboliser les juifs dans le monde. Daniel Pearl a été égorgé pour venger cette image, Mohamed Merah a justifié ses assassinats de Toulouse par cette icône de la haine, tous les pays musulmans ont érigé des monuments, publié des timbres ou nommé des lieux à la mémoire de la mort de l’enfant mis en scène.
C’est pourtant ce propagandiste qu’Akadem a jugé bon de faire interroger par un de ses complices, Michel Zlotowski, qui s’était déjà illustré en 2006 en publiant un article faux pour défendre Charles Enderlin. Confronté à ses mensonges, Michel Zlotowski avait été viré du « Jerusalem Post » en français.
Le contenu de l’interview diffusé par Akadem n’est que flagornerie, laissant Charles Enderlin affirmer « n’avoir de leçon de sionisme à recevoir de personne », que Guilad Shalit n’était pas un otage mais « un prisonnier », qualifier le Hamas de « mouvement de résistance », que « la police israélienne s’était transformée en milice privée », que « la vraie menace pour Israël, la menace existentielle, ce n’était pas le Hamas, le Hezbollah, pas les Houtis au Yémen ou l’Iran, c’était la menace intérieure… les dizaines de milliers d’étudiants de yeshivot dispensés de service militaire », puis déclarer « être prêt à participer à toute enquête sur l’affaire al Dura », avant d’accuser ses contradicteurs de propager des « thèses conspirationnistes », et contre toute évidence le laisser dire qu’il avait gagné tous ses procès liés à l’affaire al Dura.
Pour mémoire, avec certains de mes prédécesseurs tels Nahum Shahaf, Stéphane Juffa, Gérard Huber et tant d’autres, nous avons prouvé la mise en scène montée par Charles Enderlin et diffusée par « France 2 » le 30 septembre 2000. Après avoir été attaqué en diffamation par « France 2 » et Charles Enderlin, j’ai gagné en appel en 2008. L’arrêt d’appel a été annulé en 2012 par la Cour de cassation pour des raisons techniques puis j’ai été condamné en appel par la suite, à nouveau pour des raisons techniques : la mise en scène a été prouvée mais il m’a été reproché de ne pas avoir détenu les preuves de la falsification de Charles Enderlin avant de publier mon article en novembre 2004. Cela était faux mais après 10 ans de procès, j’ai cessé de me défendre en justice, la preuve de la mise en scène étant établie et ayant bien compris que le système judiciaire français n’était pas prêt à me donner raison.
« Raison d’Etat », m’avait-on expliqué à l’époque.
Pour être clair, je renouvelle donc mon accusation : « France 2 » a diffusé le 30 septembre 2000 la mise en scène de la mort de Mohamed al Dura, tournée par son caméraman Talal Abu Rahma et commentée par Charles Enderlin.
Pour conclure, tout le monde doit bien comprendre que ces organisations telles le FSJU, le CRIF ou l’UEJF causent d’énormes torts à la communauté qu’ils sont censés défendre.
Année après année, la situation des Juifs de France se dégrade, mais eux continuent à prospérer et à plastronner.
Ces juifs professionnels sont faciles à reconnaitre : ils portent souvent à la boutonnière une rouge qui les distingue des autres.
Les autorités françaises savent les neutraliser par les honneurs et les financements. Par leur passivité et leur lâcheté, ces dirigeants affaiblissent ceux qui se battent vraiment contre les mensonges qui diabolisent Israël et les juifs de France.
Leur faillite morale et intellectuelle tient au fait qu’ils ne représentent pas les juifs auprès des autorités mais les autorités auprès de juifs.
PS : J’entends déjà les apparatchiks juifs professionnels indignés qui viendront au secours du FSJU, du CRIF ou de l’UEJF pour leur apporter leur soutien.
Nous les en remercions d’avance, ils se désigneront ainsi. Et vous verrez, leur boutonnière sera probablement tout aussi ornée du rouge de l’infâmie.
© Philippe Karsenty
Repris depuis un article publié dans Tribune juive