Initialement publié le 23 décembre 2021 @ 6h41
Une étude accuse l’UE de ne pas avoir poussé l’Autorité palestinienne à renoncer au financement du terrorisme et à l’incitation à la violence.
Selon un rapport du B’nai Brith, Bruxelles est supposé imposer des conditions strictes à l’aide financière accordée aux Palestiniens après avoir fait la sourde oreille, pendant des années, aux discours de haine antisémite et d’incitation à tuer des juifs dans les manuels scolaires arabes, et ignoré les indemnités versées aux terroristes et à leurs familles, un encouragement direct aux « jeunes talents ».
L’Union européenne n’a pas fait assez pour s’assurer que son financement à l’Autorité palestinienne ne soutient pas l’incitation à la violence et les violations des droits de l’homme, selon une étude publiée mardi par le B’nai Brith, mais la vraie question est que l’UE ne veut surtout pas être poussée à regarder de près et avouer qu’elle est parfaitement informée de ce à quoi sert une partie de l’aide : haïr et tuer des juifs.
« Malgré les réglementations antiterroristes existantes, l’UE n’a pas abordé la question du financement par l’Autorité palestinienne des familles de terroristes condamnés, ainsi que la question persistante de l’incitation à la haine et de l’antisémitisme généralisé dans les manuels scolaires palestiniens », ont écrit les chercheurs Tommaso Virgili et Paul Stott, qui ont précédemment rédigé un rapport sur les réseaux cachés des Frères musulmans en Europe.
L’étude a été commandée par le B’nai Brith International, une organisation juive à but non lucratif qui défend les intérêts d’Israël aux États-Unis et à l’étranger, contrairement au CRIF par exemple qui ne veut pas s’impliquer dans la défense d’Israël pour ne pas froisser le gouvernement français, très hostile à l’Etat juif.
Le rapport reproche à l’UE de ne pas avoir assuré la responsabilité du système éducatif de l’Autorité palestinienne. Les manuels scolaires palestiniens sont depuis longtemps dénoncés par les critiques comme contenant des discours de haine et d’incitation à la violence, notamment par une étude de l’UE datant de 2021, mais l’UE fait tout pour que la situation demeure. C’est comme si elle sous-traitait au Moyen-Orient la haine traditionnelle et bi-millénaire de l’Europe pour les juifs. Rappelons que c’est en Europe et nulle part ailleurs que 6 millions de juifs ont été exterminés pendant la Seconde Guerre mondiale, alors qu’aujourd’hui, tout le monde se rejette la faute les uns sur les autres, en Europe.
Songez-y : 6 millions exterminés en Europe, combien en Extrême-Orient, combien dans les pays arabes, combien en Amérique ?
Bruxelles est le principal donateur de l’Autorité palestinienne et il contribue à payer les salaires de nombre de ses fonctionnaires, y compris ceux qui conçoivent les programmes scolaires de l’Autorité comme s’ils se régalaient des contenus antisémites. Elle est également la deuxième plus grande donatrice de l’Office de secours et de travaux des Nations unies – qui maintient et crée des « réfugiés » palestiniens comme un abcès permanent contre l’Etat juif au lieu de forcer les pays arabes à les intégrer – en envoyant plus de 157 millions de dollars d’aide en 2021.
« Depuis de nombreuses années, l’UE est critiquée pour ne pas avoir aligné ses pratiques sur ses principes en ce qui concerne l’Autorité palestinienne et les organisations palestiniennes à but non lucratif », a déclaré Alan Schneider, directeur de B’nai Brith, lors d’un webinaire inaugurant le rapport.
En langage clair, le B’nai Brith dit que l’UE est un club d’hypocrites immondes qui se gargarisent de leurs beaux principes humanitaires pendant qu’ils financent des organisations de haine et de mort.
Le rapport indique également que l’UE ne respecte pas ses propres valeurs lorsqu’elle continue à financer l’AP, étant donné la pratique de l’AP consistant à verser des allocations aux familles des personnes emprisonnées ou tuées par les forces israéliennes. Cette pratique, qui s’appelle « payer pour tuer », est financée par des fonds européens qui sont versés à des Palestiniens condamnés pour des actes terroristes.
L’Union européenne a trop longtemps « fermé les yeux sur la pratique consistant à verser des allocations aux familles de terroristes condamnés, loués comme des martyrs », a déclaré le député européen David Lega lors du lancement du rapport.
C’est possible, que l’UE ferme les yeux. C’est bien plus possible qu’elle ait les yeux grand ouverts et qu’en son sein certains, qui décident de l’allocation des aides, se réjouissent.
Selon les chercheurs, Bruxelles devrait imposer des conditions à son aide à l’AP et envisager l’adoption d’une législation interdisant l’aide tant que Ramallah continue à verser des allocations aux prisonniers de sécurité palestiniens et à leurs familles. C’est ce que les Etats-Unis ont inscrit dans leur loi, avec la loi Taylor Act. Mais les Etats-Unis n’ont pas envoyé de juifs dans les camps de la mort.
Paradoxe, la nouvelle politique étrangère du gouvernement Bennet croit qu’il faille soutenir Abu Mazen et son clan terroriste, car ce sont des terroristes plus modérés que ceux du Hamas, qui menacent de prendre le pouvoir en Judée Samarie. En novembre dernier, Israël a fait pression sur les donateurs internationaux à Oslo – dont l’Union européenne – pour qu’ils augmentent leur soutien à l’Autorité palestinienne – mais pas sans contrôler où irait l’argent : Bennet est peut-être mal conseillé, il est certainement mal entouré, mais il n’est absolument pas mal intentionné.
© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24 7.org
Source : https://www.bnaibrith.org/press-releases/the-report-is-out-a-look-behind-the-curtain-to-eu-assistance-to-the-palestinian-authority-and-palestinian-organizations