Le juge du tribunal de district de Jérusalem, Miriam Ilani, a rendu trois décisions en début de semaine exigeant de l’Autorité palestinienne qu’elle verse un total d’environ 10 millions de NIS (New Israeli Shekels) en dommages et intérêts après d’horribles incidents de torture et de meurtre d’Arabes qui étaient soupçonnés d’être des « collaborateurs » d’Israël.
Il s’agit des premières affaires issues du jugement de 2017 dans lequel le juge du tribunal de district de Jérusalem, Moshe Drori, a déterminé que l’AP avait torturé et assassiné des dizaines d’Arabes.
- Dans le verdict rendu dans le cas de R. – une jeune fille de 20 ans qui a été torturée et assassinée par l’Autorité palestinienne parce qu’elle était soupçonnée de collaborer avec Israël – le tribunal a accordé une indemnisation d’un montant de 4,66 millions de NIS. Sur ce montant, 800 000 NIS ont été accordés pour la douleur, la souffrance et le raccourcissement de l’espérance de vie qui ont été effectués « avec soin » contre la jeune fille. 3 millions de NIS ont été accordés pour le « meurtre horrible de la jeune fille qui n’avait pas encore atteint l’âge de 20 ans ».
- Dans le verdict de B – condamné à mort pour avoir coopéré avec Israël – une indemnisation a été accordée pour un montant de 3,16 millions de NIS, soit 1,3 millions de NIS pour emprisonnement injustifié, 400 000 NIS « pour douleurs et souffrance « compte tenu des tortures terribles subies par le plaignant pendant son incarcération pendant 7 ans ».
Par exemple, rapporte le tribunal,
« B était obligé de dormir dans un cachot avec de l’eau à un centimètre de hauteur pour l’empêcher de s’allonger sur le sol. Les enquêteurs le réveillaient de son sommeil avec des coups, le brûlaient avec des cigarettes et lui claquaient la tête contre le mur… »
- B a également obtenu des dommages-intérêts punitifs d’un montant de 500 000 NIS pour « ces actes particulièrement graves et cruels qui suscitent le dégoût et la répugnance ».
- Dans le jugement rendu dans l’affaire G., une idemnité a été accordé pour un montant de 1,8 million de NIS. 400 000 NIS pour la douleur et la souffrance « compte tenu de la torture sévère subie par le plaignant pendant son emprisonnement ainsi que de la peur constante dans laquelle le plaignant a été maintenu pendant 13 mois », 500 000 NIS « en considération des actes graves et choquants qui ont été commis envers le plaignant avec malice et cruauté, entre autres pour semer la terreur et la crainte parmi ceux qui font un travail saint et aident l’État d’Israël à contrecarrer les actes brutaux de terrorisme ».
« Le reste des sommes lui a été attribué en raison des handicaps dont il souffre suite aux tortures qu’il a subies, notamment en lui frappant les mains et les pieds avec des bâtons et des câbles électriques, en attachant ses pieds à un fusil Kalashnikov et en le frappant violemment avec le fusil, en lui refusant l’accès aux toilettes, ainsi qu’en lui plongeant les pieds dans l’eau froide de telle sorte qu’il ne pouvait plus marcher pendant plusieurs jours », précise le verdict. Le juge Ilani a également écrit que G. a été exposé au meurtre de 3 détenus dans la prison, il a été menacé de meurtre, ses dents ont été cassées et d’autres tortures lui ont été appliquées.
Et c’est Israël que les militants accusent d’être un Etat criminel et voyou…
© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24 7.org