Des responsables saoudiens et d’anciens responsables palestiniens affirment que le royaume propose de renouveler son soutien économique à l’Autorité palestinienne, ce qui, selon eux, est « un signe de l’effort saoudien pour surmonter les obstacles et établir des relations diplomatiques avec Israël ».
Les responsables saoudiens affirment qu’ils tentent d’obtenir le soutien du président palestinien Mahmoud Abbas en faveur de liens ouverts avec Israël, afin de conférer une plus grande légitimité à tout accord éventuel et de prévenir toute accusation selon laquelle le royaume sacrifierait les efforts palestiniens visant à établir un État indépendant pour faire avancer ses propres objectifs. La reconnaissance d’Israël est particulièrement sensible pour l’Arabie saoudite, car ce pays abrite les sites les plus sacrés de l’islam, ce qui lui confère un statut particulier dans le monde musulman, où la création d’un État palestinien reste un cri de ralliement exclusivement émotionnel.
C’est ce que rapporte le Wall Street Journal du jour.
L’Arabie Saoudite propose de reprendre le financement de l’Autorité palestinienne. Selon le WSJ, Riyad souhaite en échange que les responsables palestiniens s’attaquent aux terroristes et réduisent la violence. Voilà un exemple de clarté morale qui manque cruellement aux Européens.
Obtenir le soutien du président de l’Autorité palestinienne, Abou Mazen, pour l’ouverture de liens avec Israël n’est rien d’autre que le soudoiment de l’Autorité palestinienne.
Pourquoi ? Les Saoudiens ressentent le besoin de donner une plus grande légitimité à tout accord avec Israël vis-à-vis du monde arabe, et l’aide à l’Autorité palestinienne éviterait que Riyad ne soit accusé de sacrifier l’idée d’un État palestinien afin d’atteindre ses objectifs.
Déjà, lors des accords Abraham du président Trump, ils avaient totalement tourné le dos aux revendications des Arabes de Ramallah, mais Trump n’ayant pas été réélu, ils se sont vite retrouvé en opposition frontale avec le département d’Etat américain traditionnellement hostile à Israël, sous la direction du président Biden.
Pour défendre ses intérêts, l’Autorité palestinienne enverra une délégation en Arabie saoudite la semaine prochaine afin de discuter de ce que le royaume peut faire dans le cadre des pourparlers avec Israël pour faire avancer les espoirs vacillants de création d’un État palestinien, ont déclaré les responsables.
Donnant donnant
Le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman a évoqué pour la première fois l’idée d’un financement avec M. Abbas lors d’une réunion en Arabie saoudite en avril. Mais il a conditionné la reprise de l’aide à la répression par l’autorité des groupes terroristes et de la violence qu’ils sèment en Judée Samarie, selon des Saoudiens et des Palestiniens informés des pourparlers.
Cependant, les groupes terroristes ont plus de pouvoir que les forces de sécurité palestiniennes dans certaines villes, et il reste à voir si Abbas peut contrôler la sécurité. En tous cas, jusqu’à présent, l’aide ne s’est pas concrétisée du fait qu’Abbas a été incapable de faire régner l’ordre et de contrôler les groupes terroristes.
S’il y parvient, le prince héritier a assuré que le royaume finirait par reprendre son financement de l’Autorité palestinienne et que l’Arabie saoudite n’accepterait aucun accord avec Israël qui saperait les efforts de création d’un État palestinien indépendant, ont déclaré les responsables.
© Equipe de rédaction Israel247.org.
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