Lapid : “Le gouvernement ne fonctionne pas et se comporte comme s’il n’y avait pas de guerre”

Yair Lapid

Le chef de l’opposition, Yair Lapid, a déclaré lors de la réunion de la faction Yesh Atid que « le gouvernement par défaut ne fonctionne pas et continue de se comporter comme s’il n’y avait pas de guerre.”

“Hier encore, il n’y a pas eu de réunion du gouvernement », dit Lapid, qui a ajouté : « Je dis aux ministres du gouvernement : que vous arrive-t-il ? Ne voyez-vous pas ce que vous faites au pays ? Quand réaliserez-vous qu’une catastrophe s’est produite ici et qu’il est impossible de continuer ainsi ? Arrêtez de penser à vos intérêts, annoncez aujourd’hui l’annulation des fonds de la coalition et des bureaux inutiles. »

Je pourrais tout entendre de la part de Lapid, mais quelque chose me bouche les oreilles. Je ne l’entends plus depuis qu’il n’a pas déclaré : « Je dis pardon au peuple israélien, j’ai été mal guidé, j’ai fait du mal au pays, j’ai offert au Liban des gisements de gaz situés dans les territoires maritimes exclusifs appartenant à Israël en promettant – c’était mon argument – que cela apporterait le calme avec le Hezbollah, et en matière de calme, ce sont plus d’un millier de missiles et roquettes que le Hezbollah a tiré sur Israël depuis le 7 octobre. »

Lapid a offert du solide contre des promesses. Du tangible contre de l’intangible. Son logiciel est resté bloqué sur l’époque où son camp disait qu’il fallait échanger des territoires contre la paix, et c’est ce qu’il a fait.

Mais Lapid n’est pas le plus à blâmer. Ce sont les médias, ce sont les anti-Bibi, ce sont les Israéliens qui suivent l’actualité et la politique, qui sont le plus à blâmer, car c’est eux, aujourd’hui, lorsque Lapid ouvre sa grande gueule, qui devrait la lui claquer.

Quelle honte, quel dysfonctionnement d’un peuple, des politiciens de la majorité, des journalistes. Ils ne blâment pas un Premier ministre qui a si récemment commis une faute aussi grave et nuit autant à son pays. C’est trop récent pour que les gens aient oublié. C’est trop brûlant pour que les gens aient le droit de pardonner.

Mes oreilles se ferment, quand j’entends les paroles de Lapid. J’attends son mea-culpa. Qui ne vient pas, et ne viendra pas.

Jean-Patrick Grumberg pour Israël24 7.org

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