Comment expliquer cette haine millénaire qui soudain s’amplifie dans le monde au point de mettre en danger les sociétés occidentales.
Dans un pogrom programmé, le 7 octobre, plus de 1400 juifs, du bébé au vieillard, sont tués, abattus, décapités, brûlés en un seul jour et 6400 blessés, au sud d’Israël, par les terroristes du Hamas et des habitants de Gaza. Aussitôt, l’antisémitisme en Occident et l’antisionisme dans le monde arabe se déchaînent : 40 délits recensés par jour en France au lieu des 3 ou 4 habituels… De quoi s’agit-il ?
L’odeur du sang attire le requin, l’hyène ou le vautour, mais aussi l’antisémite dissimulé.
On tue du juif et voilà que du coup « l’anti-juif » retrouve force et vigueur pour exprimer sa haine. Même s’il est éduqué ou diplômé, l’antisémite reste un individu lâche et pitoyable, arrogant et ignorant.
La revanche d’un lâche ou d’un nul, c’est de s’attaquer à un faible, notamment en groupe, lors d’une émeute ou d’un pogrom:
- un vieillard
- un juif désarmé ….
- un bien public non protégé, école, mairie..
- un bien à dévaliser, boutique, banque…
L’incitation religieuse, idéologique ou culturelle éveille et encourage l’instinct meurtrier. Alors la haine rentrée, la jalousie, l’envie, le désir de vengeance peuvent s’exprimer :
- assassinat ou décapitation d’un professeur d’histoire
- véhicule bélier lancée contre la foule, arrêt de bus ou trottoir
- « tir au pigeon » dans une école, un bowling…
Si on tue un juif, c’est que ce juif est coupable de méfaits, comme tous ses semblables. Il faut donc continuer à sévir et éliminer cette judéité néfaste. Et le juif devient alors le bouc émissaire de toute tuerie par le transfert de responsabilité…
Le « wokisme » contribue à l’amplification de ce transfert par l’inversion des valeurs, le bourreau devenant victime et vice versa.
La perversité joue aussi un rôle dans cette haine du « juif » quand elle est utilisée pour rameuter la populace en faveur de la cause d’un groupe, parti ou Ong…
Pour atténuer ce phénomène psychotique, une réaction vigoureuse des pouvoirs publics et de la population non « atteinte » ou non concernée sont nécessaires, de même qu’une sanction plus sévère des délits, une formation et une information adéquate des medias, journalistes et reporters, des manifestations…
Mais je ne crois pas qu’il faille s’attendre à des miracles, la population arabe ou musulmane opprimée par ses dirigeants aura toujours besoin d’un exutoire, comme la population occidentale en période de marasme, de crise ou simplement de déclin.
Ce phénomène psychotique a déjà plus de 20 siècles d’âge !
Par Albert Soued, écrivain, http://symbole.chez.com pour www.nuitdorient.com