L’ambassadeur américain Tom Nides a lancé jeudi matin un avertissement concernant la possibilité que le prochain gouvernement tente d’annexer des territoires en Judée et Samarie. S’exprimant comme le représentant d’une véritable puissance impérialiste (quand les Démocrates sont au pouvoir, le discours n’est plus le même qu’avec Donald Trump), Nides a déclaré à la radio Reshet Bet que l’administration combattrait toute tentative d’une telle démarche, et a précisé : « Les États-Unis et la plupart des pays arabes s’opposent à l’annexion ».
Quant au président d’Otzma Yehudit, Itamar Ben Gvir, et à son accession au poste de ministre dans le prochain gouvernement de Benjamin Netanyahou, M. Nides a déclaré que ce n’est qu’après la formation du gouvernement qu’une décision sera prise concernant le discours sur cette question. Autrement dit, la Maison Blanche décidera en temps voulu si les votes de quelque demi-million d’Israéliens sont acceptables pour elle.
Mais le mot « combattre » de l’ambassadeur n’était pas pour Ben Gvir, mais pour Yariv Levin, le deuxième membre le plus fort du Likoud, qui a déclaré :
« Nous n’étions qu’à un pas d’appliquer la souveraineté en Judée et Samarie et j’espère que nous ferons moins de déclarations et que nous prendrons plus d’actions pour y aller, » ce dont il est permis de douter : Netanyahou, avec toutes ses années au pouvoir, a eu largement assez de temps pour annexer. Et sauf erreur, il ne l’a jamais fait.
Levin faisait référence à ce jour du 28 janvier 2020, lorsque l’ancien président Trump a donné au Premier ministre Netanyahou en visite le feu vert pour appliquer la loi israélienne sur les villages juifs de Judée et Samarie. Comme l’avait dit l’ambassadeur américain David Friedman :
« Si les Israéliens appliquent le droit israélien aux implantations et au territoire qui, vous le verrez bien assez tôt, est attribué à Israël dans le cadre du plan […] alors nous reconnaîtrons la souveraineté israélienne. »
C’est à cela que le député et futur ministre Yariv faisait référence, et cela a irrité Nides.
En ce qui concerne la question de savoir s’il parlerait à Ben Gvir, l’ambassadeur Nides a déclaré qu’il ne ferait pas de « déclarations draconiennes selon lesquelles je ne parlerai à personne, qu’il soit de droite ou de gauche », et a ajouté que l’administration attendait de voir « quelles positions ils allaient prendre, je veux voir ce qu’ils disent sur le plan rhétorique et comment ils agissent. » Vous notez que la gauche a beaucoup moins de problème à échanger amicalement avec les nationalistes extrémistes arabes qu’avec ceux qui portent une Kippa…
À la question de savoir si M. Ben Gvir serait invité au barbecue de l’ambassade pour le 4 juillet, M. Nides n’a pas répondu, déclarant : « Il y a encore beaucoup de temps, beaucoup de choses se passeront d’ici là. » L’administration américaine est un ami à géométrie variable : plus elle est à gauche, plus elle est ennemie.
© Equipe de rédaction Israel247.org.
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Source : https://www.jewishpress.com