La résolution du gouvernement sur les valeurs sionistes, rejetée (évidemment) par la conseillère juridique et des Haredim

Benjamin Netanyahou et Shlomo Karai dans le plénum de la Knesset, le 11 mai 2022. Photo : Dani Shem-Tov, porte-parole de la Knesset

Conformément aux accords de coalition entre le Likoud et Otzma Yehudit, le cabinet du Premier ministre Netanyahou a débattu dimanche d’une proposition de résolution accordant un poids décisif aux valeurs sionistes dans la prise de décision et la politique de tous les ministères.

Cette résolution a été présentée par le ministre du Néguev, de la Galilée et de la résilience nationale d’Otzma, Yitzhak Wasserlauf.

Il s’est avéré que deux entités se sont opposées à la résolution :

La conseillère juridique et procureure générale Gali Baharav-Miara, une post-sioniste ne peut probablement pas tolérer les valeurs sionistes et elle dispose d’un pouvoir arbitraire démentiel, mais aussi des Haredim du gouvernement qui, pour des raisons idéologiques discutables, s’affichent contre le mouvement sioniste (il n’est pas clair, selon l’auteur de best seller Tuvia Tenenbom, qui a passé 6 mois parmi eux pour son dernier livre, s’ils sont vraiment antisionistes où s’il s’agit d’une posture).

Gali Baharav-Miara, qui tient son pouvoir quasi divin de l’absence de réforme judiciaire, a publié une déclaration indiquant que si la résolution sur le sionisme était adoptée en l’état, elle ne la défendrait pas devant la Haute Cour de justice et soutiendrait en fait qu’elle est illégale. Boum, aux orties les 2,4 millions d’Israéliens qui ont voté pour la coalition, elle a, à elle seule, plus de pouvoirs qu’eux.

Selon Israel Hayom, le Premier ministre Netanyahou a crié en réponse, (ce qu’il fait très rarement) :

« Je ne suis pas prêt à tolérer une telle chose. Les institutions de planification déterminent la politique par elles-mêmes. »

Le Premier ministre a ajouté :

« L’adjoint de la procureure générale m’a dit : ‘Organisons une discussion’. Je ne veux pas une discussion, je veux définir une politique. Cette situation est absurde. Quoi qu’il en soit, cette proposition est importante, elle doit être adoptée telle quelle ».

La résolution proposée, qui est ancrée dans la loi sur la nationalité – une loi fondamentale – dit qu’een cas de conflit entre les valeurs juives et démocratiques, ce sont les valeurs juives qui priment.

L’une des raisons de l’objection de la conseillère juridique est que le gouvernement ne peut pas contourner la Knesset, en particulier pour une question d’une importance cruciale à laquelle il a été fait référence dans la loi fondamentale et dans les arrêts de la Haute Cour.

Lorsque la loi sur la nationalité a été initialement soumise au vote de la Knesset, elle comprenait pourtant une clause à cet effet, à laquelle le conseiller juridique s’est opposé, affirmant que les valeurs juives et démocratiques sont étroitement liées et que l’équilibre entre elles est concret, en fonction de chaque cas, ce qui n’est pas vrai pour Israël, mais son pouvoir étant illimité ou presque, il l’utilise pour faire avancer les idées post-sionistes qui effacent le sionisme.

« Il y a une discrimination à l’encontre des Juifs. Si vous êtes musulman ou druze, vous bénéficiez d’une remise de 91 % sur le terrain. Si vous êtes juif, vous êtes discriminé. Au nom de l’égalité, nous perdons l’État. En tant que ministre, je ne peux pas établir de villes pionnières juives. Feu Menachem Begin a mis en place un programme visant à créer des observatoires juifs au sommet des montagnes. Aujourd’hui, c’est impossible ».

Les Haredim se sont opposés au sionisme politique dès sa création dans les années 1890. Ils s’opposaient à son orientation laïque et, jusqu’à la création de l’État d’Israël, la grande majorité des Haredim étaient antisionistes. Au fil des ans, la plupart des Haredim se sont adaptés à la vie dans un État juif laïque et participent activement à la vie politique. Toutefois, les « valeurs sionistes » ont toujours une signification très différente pour les Juifs religieux nationaux et les Juifs Haredim.

Face à la forte opposition de ses partenaires de la coalition haredi, qui ont qualifié la résolution de « dangereuse », Netanyahou a déplacé le débat à la réunion des chefs de la coalition. Il a chargé le secrétaire du gouvernement, Yossi Fuchs, de rédiger une version plus douce de la résolution Otzma.

© Equipe de rédaction Israel247.org.

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Source : https://www.jewishpress.com

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