Les terroristes palestiniens qui ont perpétré l’attaque meurtrière au couteau et à la hache à Elad jeudi soir ont été transportés de la barrière de Judée Samarie à la ville israélienne par l’une de leurs trois victimes, ont déclaré vendredi des responsables de la sécurité, alors que les deux hommes sont toujours en fuite malgré une vaste chasse à l’homme.
Oren Ben Yiftah, un chauffeur de 35 ans originaire de Lod, a transporté As’ad Yousef As’ad al-Rifa’i, 19 ans, et Subhi Emad Subhi Abu Shqeir, 20 ans, de la barrière de sécurité, où ils se faufilés en Israël, à Elad.
- À leur arrivée, selon une déclaration d’une agence de sécurité sous couvert d’anonymat, les deux hommes ont attaqué Ben Yiftah, et l’ont tué.
- De là, ils se sont dirigés vers la rue Ibn Gvirol où ils ont tué les résidents d’Elad Yonatan Havakuk et Boaz Gol. Les trois victimes étaient des pères de famille âgés de 30 ou 40 ans qui laissaient derrière eux 16 enfants.
- On pense qu’ensuite, les deux hommes se sont enfuis en voiture et la police pense qu’ils sont toujours en Israël.
La révélation que Ben Yiftah est soupçonné d’avoir aidé les deux hommes a été interdite de publication par la police jusqu’à vendredi soir, pour des raisons peu claires. De nombreux autres détails de l’enquête restent sous le coup d’une ordonnance de non publication imposée par la justice.
Ben Yiftah ne savait pas que les deux était en Israël illégalement. Il les a transportés au moins 10 fois dans le passé pour travailler dans la ville ultra-orthodoxe, et il n’était évidemment pas au courant de leurs plans d’attaque.
Bien que cela soit techniquement illégal, un certain nombre de chauffeurs israéliens transportent des travailleurs journaliers palestiniens qui se rendent en cachette de Samarie sur des chantiers dans tout le pays. Voilà un domaine où la loi est en carence totale, et des amendes très lourdes devraient être imposées à toute entreprise israélienne qui emploie un travailleur arabe illégal. La sécurité des Israéliens est à ce très modeste prix.
Les autorités pensent qu’al-Rifa’i et Abu Shqeir avaient déjà travaillé à Elad et connaissaient bien la région.
Les suspects n’avaient pas d’antécédents terroristes ou d’affiliation à des groupes terroristes, a rapporté la radio de l’armée, ce qui montre bien que tout Arabe est suspect.
Des brèches dans la barrière de sécurité utilisées par les travailleurs ont été utilisées par les terroristes responsables d’un certain nombre d’attaques à l’intérieur d’Israël ces dernières semaines, ce qui a conduit les responsables de la Défense à promettre que les brèches seront réparées et que le mur sera mieux gardé. On se demande pourquoi il aura fallu qu’un reportage de la télévision révèle ces brèches, certaines assez larges pour passer en voiture, et pourquoi les administrations dont c’est la fonction ne s’occupe pas de vérifier, contrôler, réparer, cette séparation qui à l’époque, avait été défendue haut et fort contre les attaques antisionistes comme étant la protection ultime contre les attentats.
Plusieurs des attaquants sont originaires du nord de la Samarie, ce qui a conduit l’armée à concentrer ses efforts dans cette région. Là encore : grosse lacune. Au lieu d’être réactif et d’agir quand les terroristes attaquent, Israël devrait être bien plus pro-actif.
Vendredi, le commissaire de police Kobi Shabtai a ordonné aux forces de l’ordre de lancer une opération nationale contre les Palestiniens qui entrent illégalement en Israël depuis la Samarie, et contre ceux qui les aident. Enfin. Souhaitons que la décision soit suivie d’effets.
Plusieurs Palestiniens se trouvant illégalement dans le pays ont été arrêtés vendredi, selon la police. Le père d’Abu Shqeir, également nommé Emad Subhi Abu Shqeir, qui a été appréhendé par des officiers israéliens alors qu’il travaillait à l’intérieur d’Israël, a également été arrêté, selon le Bureau d’information des prisonniers palestiniens.
Ces arrestations ont eu lieu alors que la police et l’armée ont déployé un vaste dispositif en Israël et en Judée Samarie pour retrouver les deux suspects, tous deux originaires du village de Rumana, près de Jénine.
« Nous mettrons la main sur les terroristes et leur environnement de soutien, et ils en paieront le prix », a déclaré le Premier ministre israélien Naftali Bennett après s’être entretenu avec de hauts responsables de la sécurité jeudi soir.
Les autorités ont déclaré que les assaillants ont fui à bord d’un véhicule, mais elles ont concentré leurs recherches autour d’Elad, estimant apparemment que les deux hommes ne sont pas repartis en Samarie.
« Notre hypothèse de travail est qu’ils se trouvent dans la zone d’Elad, et des centaines de membres des forces de sécurité sont sur place et effectuent des recherches », a déclaré Avi Bitton, commandant du district central de la police israélienne.
Elad est une ville de quelque 50 000 habitants, pour la plupart ultra-orthodoxes, située à l’est de Tel Aviv, à trois kilomètres de la ligne verte qui sépare Israël de la Samarie.
La police a aussi recherché les deux terroristes dans la ville voisine de Rosh Ha’ayin, a indiqué la ville dans un communiqué.
« Les forces de sécurité et la police sont déployées dans toute la ville », peut-on lire dans un message de la municipalité.
Des recherches ont également été menées à Rantis, une ville palestinienne située de l’autre côté de la barrière de sécurité de Samarie, et dans les zones industrielles de la région, où les deux hommes pourraient s’être cachés dans des entrepôts ou des usines vidées de leurs occupants pour le week-end, a rapporté Haaretz.
Le père d’Al-Rifa’i a déclaré aux médias palestiniens qu’il avait vu son fils pour la dernière fois il y a deux jours et qu’il n’avait plus de nouvelles de lui depuis.
« Tout ce que je sais, c’est que mon fils est allé travailler avec son ami Subhi à Ramallah. C’est tout, rien de plus », a déclaré Yousef al-Rifa’i. « Personne ne nous a rien dit – ni les Juifs, ni l’Autorité palestinienne ».
Il a dit que son fils travaillait dans la construction en Israël et donnait occasionnellement un coup de main à l’entreprise d’électricité d’Abu Shqeir.
À la suite de l’attentat, les responsables israéliens de la sécurité ont prolongé jusqu’à dimanche le bouclage de la Judée Samarie et de Gaza – qui avait été mis en place mardi après-midi, avant le Memorial Day et la fête de l’Indépendance, et qui devait prendre fin dans la nuit de jeudi à vendredi.
Ces trois décès portent à 19 le nombre de personnes tuées dans des attaques terroristes en Israël et en Judée Samarie depuis le 22 mars de cette année. Les dernières victimes ont été enterrées vendredi matin lors de funérailles séparées qui sont toutes parties du lieu de l’attaque.
Outre les trois morts, sept autres personnes ont été blessées. Les responsables de l’hôpital ont déclaré tard vendredi que deux victimes qui avaient été classées dans un état critique n’étaient plus en danger de mort.
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Source : ToI