Le média israélien en langue russe news.israelinfo.co.il rapporte les faits suivants qu’un média israélien ou anglais n’aurait pas pu relever et pour cause : cela se passe en russe.
Donc, relève news.israelinfo.co.il, un texte paru sur le site web russophone du parti Yesh Atid a suscité des accusations de racisme à l’encontre du parti. Il est écrit que le Likoud est devenu un « parti sectoriel sépharade – et qu’il n’y a plus de place sur sa liste électorale pour les rapatriés de Russie, les Druzes et les représentants d’autres communautés ».
Le Likoud a annoncé que Lapid avait « battu tous les records de racisme » et a accusé Yesh Atid d' »incitation ».
Yair Lapid a déclaré que le texte avait été publié sur le site sans le consentement de la direction du parti, qu’il avait été immédiatement retiré et que l’auteur avait été renvoyé du siège électoral. A ce stade, on peut comprendre que Lapid n’avait pas d’autre choix. Mais la vraie question demeure : combien de Russes ont-ils été exposé à ce message, et combien qui auraient voté Likoud, ont décidé de se détourner.
« Il n’y a pas de place pour toute manifestation de racisme à Yesh Atid, nous réagissons instantanément et de manière décisive », a ajouté Lapid.
Le site web du parti en langue russe a été « temporairement indisponible » et la campagne électorale en russe a été suspendue.
En totale transparence, il convient de rappeler qu’il y a dix ans, un scandale identique avait atteint le Likoud. Son site web russophone avait fait appel à l’électorat russe le plus à droite et publié des message venant des sites web kahanistes, alors que le Likoud est un parti de centre droit.
Comme aujourd’hui Lapid, Benjamin Netanyahou avait présenté ses excuses, remercié les médias qui avaient levé l’affaire, fermé le site web russophone, et dissous le bureau russophone.
Là s’arrête la comparaison
A l’époque où la page en russe du Likoud avait été rendue publique, les médias ont réagi en créant l’effet d’une bombe. Tous les grands médias israéliens avaient accusé le Likoud d’extrémisme, de racisme et d’incitation à la terreur.
Là, pour Lapid, ils ont tous accepté les excuses de Lapid, ils ont minimisé l’incident, et je suis certain que la majorité des Israéliens ignorent l’affaire, et que les télévisions, si elles en parlent, le feront très brièvement et pas forcément à une heure de grande écoute.
© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24 7.org