La menace des drones à notre frontière sud avec l’Égypte est générée par deux organisations criminelles.
L’une est dirigée par le milliardaire bédouin trafiquant de drogue et d’armes Ibrahim Al-Arjani ; l’autre implique un grand nombre de généraux égyptiens corrompus, qui pourraient aussi préparer le terrain pour une invasion d’Israël.
Al-Arjani, membre de la tribu Tarhabin, dont des membres se trouvent des deux côtés de la frontière, était responsable de l’exploitation des tunnels sous Rafah qui ont fourni à Hamas les armes nécessaires pour l’invasion du 7 octobre. Des rapports crédibles ont confirmé qu’il partageait ses bénéfices avec un groupe de généraux égyptiens qui comprenait le fils du président Sissi. Maintenant que ce trafic a été interrompu, Al-Arjani a déplacé ses activités illicites vers l’acheminement de drogues et d’armes par drones vers des éléments criminels de la tribu Tarhabin installés dans le Néguev.
Plus inquiétant, Al-Arjani dirige au sein de l’armée égyptienne un groupe militaire à la manière de Wagner, entièrement sous son contrôle. Cette unité de mercenaires fait voler les drones qui franchissent notre frontière et assure la sécurité nécessaire pour protéger cette activité. Il est clair que l’armée égyptienne facilite ces vols et reçoit une part des bénéfices qu’ils génèrent. Les Égyptiens prennent aussi conscience de notre vulnérabilité face aux incursions de drones et pourraient un jour exploiter cette faiblesse pour lancer une attaque majeure de drones contre notre front sud. Leur approvisionnement en armes lourdes à Al-Arjani pourrait aussi leur permettre d’armer des cellules terroristes de l’autre côté de la frontière, qui compromettraient notre sécurité à travers le Néguev, ou d’attaquer les convois logistiques de Tsahal acheminant munitions et ravitaillement aux lignes de front.
Pour empêcher l’expansion de l’entreprise criminelle d’Al-Arjani et éviter que l’armée égyptienne ne crée une menace pour nos communautés du sud, il est impératif d’établir immédiatement une ligne défensive anti-drones le long de notre frontière avec le Sinaï.
- Un grand nombre de drones de surveillance reliés par câble, avec un plafond opérationnel de 1 000 m, formeront un élément clé des capacités de surveillance au sol de chaque unité. Ces drones offriront une couverture optique à 360° permettant au chef d’unité de voir au moins à 10 km à l’intérieur du Sinaï. Leur mission principale sera de localiser et de suivre les équipes de sécurité d’Al-Arjani circulant à bord de pickups armés côté égyptien.
- Une fois ces forces mercenaires localisées, une équipe de drones kamikazes rattachée les éliminera ainsi que tous les éléments de riposte dépêchés pour évacuer les blessés.
- Pour neutraliser les drones d’Al-Arjani, quatre systèmes d’armes seront employés. Le premier consiste en un véhicule à roues équipé soit d’un Gatling de 20 mm, soit d’un canon à tir rapide de 30 mm. Des engagements efficaces peuvent commencer autour de 2 000 m. Ces armes tireront des obus à détonation frontale (« ahead ») spéciaux capables de détruire un drone avec un minimum de munitions. Le système de tir sera flanqué de lanceurs en caisse pour petits missiles anti-drones ; le nombre total pourrait atteindre jusqu’à 72 intercepteurs, capables d’engagements jusqu’à 1 km et d’une hauteur maximale de 2 km. Le guidage sera assuré par des radars AESA embarqués augmentés d’un package optronique. Un équipement de guerre électronique (ECM) sera également disponible.
Un deuxième véhicule portera l’antenne à micro-ondes haute puissance « Leonidas », fabriquée par la société américaine Epirus. Leonidas peut détruire rapidement tant les essaims de drones massifs que les « convois » plus petits de 1 à 5 drones récemment utilisés par les forces d’Al-Arjani. Bien que nous ne disposions pas actuellement d’un tel armement, Epirus pourrait facilement nous en fournir à court terme.
Un troisième véhicule sera un char léger équipé d’un canon de 105 mm. Tirant des projectiles assistés par fusée (RAP) guidés par radar et/ou laser, ce véhicule ciblera les drones lourds ennemis volant à 5 km d’altitude. Ces drones peuvent embarquer divers armements qu’il faut absolument empêcher de tomber entre les mains de criminels bédouins. Outre des mitrailleuses MAG, les drones à huit rotors qu’Al-Arjani utilise pour acheminer des armes pourraient aussi emporter des RPG antichars, ce qui représenterait un ajout extrêmement dangereux à l’arsenal des bédouins et leur donnerait la capacité de surclasser la police et les patrouilles frontalières.
Complétant notre équipe anti-drones, plusieurs tourelles Allied Control Systems montées sur camion. Ce système convertit des M2, M230, M240 ou M134 en armes autonomes efficaces de lutte rapprochée contre les drones, capables d’engager des drones de groupe 1 à 3. Par exemple, dans la variante armée d’un M240, la portée d’engagement efficace est de 800 m, offrant à l’unité un moyen économique de neutraliser la plupart des drones volant bas. - Un véhicule spécial de détection acoustique devra être rattaché à nos unités anti-drones. Il y a des années, nous en avions un monté sur un M-113 conçu pour détecter des hélicoptères ennemis ; il faudrait réactiver ce système et le modifier pour détecter des drones.
- Enfin, la sécurité des forces serait assurée par un peloton d’infanterie légère rattaché, transporté sur des véhicules blindés Eitan équipés de canons de 20 mm ou 30 mm.
Il est très probable qu’Al-Arjani ripostera en envoyant des drones kamikazes contre nos équipes. Si cela se produit, des véhicules anti-drones supplémentaires pourront être rattachés aux unités pour renforcer leurs capacités défensives.
Un autre système à employer, pour assurer une défense en profondeur contre les éléments ayant échappé à notre ligne avancée, consiste en drones armés patrouillant à 5 km d’altitude. Équipés de roquettes interceptrices, ces drones voleront en formation d’un « mur » aérien placé en retrait de notre frontière avec le Sinaï.
Deux suggestions quelque peu controversées qui pourraient améliorer notre ligne anti-drones concernent la neutralisation d’Al-Arjani lui-même et/ou la répression de la tribu bédouine Tarhabin en Israël.
S’en prendre à Al-Arjani peut se faire de deux manières
L’une consiste à l’assassiner. Bien que cela réglerait le problème de façon décisive, cela provoquerait probablement une réaction sévère du gouvernement égyptien. Une meilleure option pourrait être de demander aux Américains d’imposer des sanctions financières à son encontre pour trafic de drogue et autres crimes — s’attaquer à son argent plutôt qu’à sa vie semble plus sûr. Les Américains pourraient aussi informer discrètement Sissi que, en échange de la fermeture des envois transfrontaliers d’Al-Arjani, ils s’abstiendront de sanctionner son fils et d’autres généraux égyptiens pour leur rôle de co-conspirateurs.
Quant à la tribu Tarhabin israélienne, il faut frapper fort : mener des opérations fouillant leurs campements avec des chiens dressés à détecter drogues et munitions. Si de tels éléments sont trouvés en possession d’un membre d’une famille, toute la famille se verrait retirer la nationalité israélienne et être expulsée. Si l’activité criminelle des Tarhabin se poursuivait, on devrait envisager de les placer dans une prison désertique les coupant du monde. L’expulsion totale de la tribu devrait aussi être envisagée.
