Une majorité des membres du Comité ministériel pour la législation a voté dimanche en faveur d’une proposition de loi visant à interdire de hisser le drapeau de l’Organisation de libération de la Palestine dans les universités israéliennes.
Le projet de loi interdisant de hisser un drapeau ennemi, y compris celui de l’OLP, dans des lieux financés ou soutenus par l’État, a été présenté par le député d’opposition Eli Cohen (Likoud).
Récemment, des campus israéliens ont été envahis par des étudiants défilant avec des drapeaux de l’OLP, déploré l’existence d’Israël en marquant la Nakba, et inclus des marches avec des drapeaux de l’OLP, des appels au terrorisme pendant les manifestations étudiantes, des appels à la vengeance et des appels à une nouvelle Intifada.
Une majorité de sept ministres a voté en faveur de la proposition, et deux ministres, Tamar Zandberg du Meretz (extrême gauche) et Nachman Shai du parti Travailliste (socialiste), ont voté contre, évidemment : la gauche et l’extrême gauche sont assez nihilistes, et ils pensent avant-tout à l’autre.
Le ministre Zeev Elkin, de New Hope (centre droit), président de la commission, a noté que les victimes du terrorisme et de nombreux Israéliens sont offensées ou intimidées par la présence de ces drapeaux. Il a précisé que les victimes des attentats terroristes, en particulier, étaient choqués par la présence du drapeau de l’OLP, car il donne des allocations et des salaires à vie aux terroristes qui ont commis des attaques contre des Israéliens – salaires d’autant plus élevés que le nombre de juifs morts est élevé.
Il a également noté que dans l’Autorité palestinienne, il est illégal d’arborer un drapeau israélien, ce à quoi la gauche répond que les Israéliens ne doivent pas s’abaisser à la même censure que les Arabes.
Le projet de loi passera en première lecture en plénière dans la semaine.
La commission de l’Education, de la Culture et des Sports de la Knesset avait tenu un débat animé lundi dernier sur le thème « Liberté d’expression, incitation et violence sur les campus », suite aux récents événements pro-palestiniens et anti-israéliens dans les universités.
Ce débat est très important, dans une démocratie qui veut protéger la liberté d’expression de ses citoyens, car la liberté d’expression sert uniquement à protéger les opinions les plus extrémistes, les plus abjectes – sinon elle ne sert à rien.
Une étudiante de l’université de Tel Aviv, Orit Eliyahu, a déclaré aux participants de la réunion que les étudiants juifs « traversent une période très difficile. Il y a des gens qui vivent avec moi dans les dortoirs et qui ont décidé de retourner vivre chez leurs parents parce qu’ils ont peur. »
« Lever un drapeau de l’OLP, un drapeau ennemi, est devenu une chose routinière, mais c’est effrayant de lever un drapeau israélien. Le Yom HaZikaron (Jour du souvenir), les étudiants arabes se sont moqués de nous parce que nous sommes restés immobiles pendant la sirène [du souvenir]. Les étudiants arabes qui s’assoient avec nous en cours nous disent qu’ils veulent nous assassiner, et un jour après, ils s’assoient à côté de nous dans l’amphithéâtre. Nous tremblons de peur », a-t-elle partagé.
A titre personnel, je suis hostile à toute loi de réduction de la liberté d’expression. Il est important que le public voit ce que disent et pensent les Arabes. La répression devrait être extrêmement dure contre les attaques, les menaces de morts, et les incitations à tuer des étudiants, ce dont ils disent souffrir et avoir peur, la riposte des étudiants ne devrait pas être de raser les murs mais de faire la même chose, se moquer des Arabes et de leur Nakba, qui célèbre comment ils ont été écrasés par les juifs, mais pas d’interdire les drapeaux ennemis : Israël a fait la faute historique de reconnaître l’OLP, dont le nom même indique « nous voulons détruire votre pays », maintenant il faut assumer.
Mais je suis ouvert à la discussion, bien entendu.
© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24 7.org
Source : https://worldisraelnews.com