La liberté de pratiquer sa religion est un droit humain fondamental. Elle est conditionnée par l’accès à la nourriture casher, pour la communauté juive de Belfast, qui a été compliqué par des barrières et des réglementations administratives punitives.
La réduction spectaculaire des livraisons de nourriture casher en Irlande du Nord embarrasse bigrement la minuscule communauté juive.
Au fil des ans, la communauté est passée d’un pic d’environ 1 500 personnes dans les années 1950 à moins d’une douzaine de familles – un peu comme dans les pays musulmans.
Résultat, il n’y a plus de boucher casher (il ne tiendrait pas), si bien que les approvisionnements proviennent d’Angleterre.
Ainsi, une palette de poulets et de charcuterie était livrée à la synagogue de Belfast Nord tous les deux mois. Sauf que l’année dernière, les livraisons se sont réduites à trois pour toute l’année, en mars, juillet et décembre.
Les familles en ont été réduites à s’emprunter les uns aux autres leurs surplus éventuels pour tenir toute l’année. Ou se passer de viande.
Michael Black, président de la communauté juive de Belfast, a déclaré :
« Les problèmes ont commencé avec le protocole que le gouvernement a signé. Pour nous, toutes sortes de tracasseries et de bureaucratie ont été introduites, et nous avons été pris dans des problèmes plus importants. Même avec les délais de grâce, cela a été un problème. Il y a toujours de la paperasse. Nos fournisseurs sont de petites entreprises. Nous ne sommes pas un très gros client. De même, avec le transporteur. Une palette toutes les huit ou dix semaines n’a pas de sens. Le transporteur et les fournisseurs grimacent lorsque nous passons un coup de fil. Ce n’est pas une affaire attrayante pour eux. »
Selon M. Black, les trois livraisons qui ont été effectuées en Irlande du Nord l’année dernière sont le résultat de la bonne volonté et de l’insistance de la communauté et du gouvernement.
Le ministre de la Communauté juive, le révérend David Kale, a été l’un de ceux qui ont apporté leur aide, tout comme le bureau du gouvernement britannique en Irlande du Nord et le ministère de l’Agriculture, de l’Environnement et des Affaires rurales de Stormont.
M. Black explique que la communauté a « réduit ses dépenses » depuis les problèmes d’approvisionnement et que « les repas communautaires n’ont plus lieu ».
« Les gens mangent moins de viande », explique-t-il. « C’est très embarrassant d’avoir à soulever cette question. En tant que communauté orthodoxe, les dispositions relatives à la nourriture casher sont inscrites dans notre constitution. C’est une obligation d’avoir de la nourriture casher pour les personnes qui en ont besoin, qui sont très pratiquantes. Je peux m’en passer, mais il y a des gens qui ont besoin de nourriture casher ».
M. Black affirme que le Premier ministre est conscient du problème, et que la communauté continuera à « secouer le cocotier pour régler le problème ».
Norma Simon, secrétaire à la retraite, affirme qu' »avant le Brexit, il n’y avait aucun problème pour obtenir la viande de Manchester ».
Cette femme de 91 ans affirme que la variété de la nourriture casher n’est « pas très grande en ce moment », et que dans son centre de jour pour personnes âgées, elle reçoit désormais des repas végétariens.
© Equipe de rédaction Israel247.org.
Pour suivre les événements absolument en temps réel, abonnez-vous à la chaîne de notre partenaire, Israel Eternel, en cliquant ici : https://t.me/israeleternel.
Source : https://www.jewishnews.co.uk