La Cour suprême israélienne s’est réunie pour examiner une requête visant à accorder le droit d’adoption aux gays et aux lesbiennes, soutenue par la procureure général, toujours elle, Gali Baharav-Miara.
Deux couples homosexuels et le Mouvement du judaïsme réformé en Israël ont demandé à la Cour de rendre un arrêt qui autoriserait expressément les personnes LGB à adopter des enfants, contrairement à une loi israélienne qui l’interdit explicitement.
La loi israélienne n’autorise que les couples hétérosexuels mariés à adopter des enfants, à quelques exceptions près. Par exemple, si l’enfant est un proche parent biologique de l’un des futurs parents, le partenaire peut également se voir accorder des droits d’adoption.
Toutefois, malgré cette politique claire, Baharav-Miara a sa vision à elle. Elle affirme que la loi pourrait être interprétée comme signifiant que les couples gays et lesbiens de longue date ont le droit d’adopter des enfants, y compris ceux qui n’ont pas de lien biologique avec eux.
La semaine dernière, le ministre de la Protection sociale, Ya’akov Margi (Shas), a affirmé la position du gouvernement sur la question en réponse à la requête de la Cour suprême, déclarant que permettre aux couples de même sexe d’adopter allait à l’encontre de l’intérêt supérieur des enfants.
Margi a déclaré que l’autorisation de l’adoption par les LGBT « ajouterait des complexités supplémentaires à la vie [des enfants] » et que le ministère de la Protection sociale devrait « préserver autant que possible le mode de vie et le cadre familial dans lesquels ils sont nés ».
Le vice-président de la Cour suprême, le juge Uzi Fogelman, a reconnu qu’il serait préférable de régler la question par voie législative, mais il a maintenu que la Cour avait de toute façon le pouvoir de statuer sur cette question.
« La Cour suprême outrepasse son autorité. Le rôle de la Cour est d’interpréter la loi, mais la Cour agit comme un organe législatif », a déclaré Michael Foa de l’ONG conservatrice Choosing Family. « La question de savoir ce que l’on appelle une famille, ce qui est bon pour l’enfant et quelle est la signification publique de tout ce mouvement est une question de valeurs [fondamentales] sur laquelle la Haute Cour n’a pas le droit de se prononcer », a-t-il poursuivi.
M. Foa a ajouté : « nous devons travailler sans relâche pour éviter que la Cour suprême ne devienne le législateur ». (Législateur de gauche, faudrait-il ajouter).
© Equipe de rédaction Israel247.org.
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