Lors d’un cours de formation à des commandants de l’armée israélienne à l’université de Haïfa, des diapositives comparent le mouvement sioniste religieux au groupe terroriste Hamas, a rapporté jeudi un groupe de surveillance.
L’ONG Torat Lehima, qui surveille le biais politique et idéologique dans les politiques et les documents officiels des FDI, a publié sur ses comptes de médias sociaux une photo de la diapositive en question, qui a été prise par l’un des participants à la formation.
Le titre de la diapositive pose la question scandaleuse :
« Qu’est-ce que le sionisme religieux et le Hamas ont en commun ? »
Puis la réponse, encore plus scandaleuse :
« le sionisme religieux et le Hamas considèrent le processus de paix comme une menace et combattent la perspective de paix en utilisant la pression sociale et religieuse, ainsi que la violence.
La diapositive accuse également le Hamas et le sionisme religieux d’avoir « non seulement réussi à stopper le processus de paix, mais leurs dirigeants sont devenus des leaders politiques et sociaux ».
On ne s’étonnera plus de lire ce genre de propagande dans le Monde. Ils ont des sources solides – Tsahal – pour s’inspirer.
- Dois-je préciser qu’une grande partie des soldats de Tsahal en service actif dans les unités de combat s’identifient comme des sionistes religieux ?
- Dois-je rappeler que le Hamas est désigné comme une organisation terroriste dans la plupart des pays du monde, y compris l’UE et l’ONU ?
- Dois-je indiquer que ni le sionisme religieux, ni le Hamas, ne pratiquent la violence ?
Le Hamas pratique le terrorisme et tue des civils, le sionisme religieux ne donne jamais l’ordre de commettre des violences – cela ferait la Une de toutes les chaînes de télévision et tous les médias.
La journaliste et analyste politique Caroline Glick a réagi sur Twitter, en écrivant :
« le porte-parole de Tsahal fonde ses messages sur la propagande de l’Autorité palestinienne » et a appelé à une « réforme » au « sommet de l’échelon de la Défense ».
Je me sens conforté, malheureusement, dans mes analyses faites il y a maintenant 3 ou 4 ans, où je disais que les héritiers de la gauche ashkénaze socialiste et post-sioniste ont infiltré tous les rouages des administrations et des institutions. La même chose que j’observe aux Etats-Unis et que Donald Trump avait qualifié de Deep State, Etat profond, ou marécage de Washington, existe aussi en Israël.
Tali Gottliv, membre du Likoud, a déclaré que la diapositive lui donnait « envie de vomir » et que « le lavage de cerveau des officiers supérieurs est alarmant et exaspérant ».
Mme Gottliv a également ajouté qu’elle pensait que l' »État profond » avait « infiltré les rangs supérieurs de Tsahal ».
Le porte-parole de l’IDF, Daniel Hagari, a publié une déclaration laconique, évidemment, indiquant qu’une « enquête sur la question » serait lancée et que le contenu « ne reflète pas » les valeurs de l’armée. Point barre, circulez il n’y a rien à voir, la prochaine fois, ils feront attention de ne pas être pris.
Et bien entendu, cette mentalité post-sioniste qui habite les gradés de l’armée israélienne ne s’exprime pas uniquement par des diapos lors de cours de formation : elle est présente à tous les échelons de l’armée, et jusque dans les opérations de défense, que les post-sionistes considèrent comme un mal nécessaire qu’ils exécutent à reculons, contraints, avec le sentiment qu’ils agissent mal.
© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24 7.org