D’abord France 24, qui n’était pas dérangée d’avoir une journaliste nazie pour couvrir le Moyen-Orient – jusqu’à ce que Camera l’expose publiquement et contraigne la chaîne de service public à l’expulser. Maintenant, RFI, qui porte Salah Amouri au rang de héros et cache son appartenance au FPLP, un groupe désigné terroriste par la France.
Quelle mouche a piqué les journalistes français ? C’est la réflexion que l’avocat Gilles-William formule dans un tweet. Il écrit :
@RFI cache sciemment que leur héros est membre d’une organisation terroriste et a été condamné pour avoir avoué tenter d’attenter à la vie d’un rabbin. Si je dis que c’est du journalisme voyou , ils vont me faire un procès ?
Salah Hamouri est sans discussion possible un terroriste.
- Il a été condamné en Israël pour avoir participé à la préparation de l’assassinat du grand rabbin d’Israël,
- Il a écopé d’une peine de prison de 6 ans en 2005, jusqu’en 2011,
- Il a été de nouveau emprisonné administrativement pour incitation.
- Il est membre du FPLP, qui a été désigné comme organisation terroriste par
- l’Union européenne,
- les Etats-Unis,
- le Canada,
- le Japon,
- l’Australie,
- Israël,
- Le Royaume-Uni,
- La Nouvelle-Zélande
- L’Egypte
- La Jordanie
- Bahrain
- Les UAE
- L’Arabie saoudite,
- La Colombie
- Le Paraguay
Et pourtant, il poursuit sa tournée de conférences en France comme un héros auprès de ces Français marginaux qui aiment les tueurs de juifs en puissance.
Mais la presse ?
À l’occasion d’un passage en Bretagne, il a fait l’objet lundi d’un portrait-interview dithyrambique de la radio RFI.
RFI, rappelons-le, fait elle aussi partie de l’audiovisuel public de la France, comme France 24.
Durant cette interview de 13 minutes, Salah Hamouri est présenté sans être contredit comme un « déporté ». Les journalistes voyous de RFI n’ont pas non plus cru utile de mentionner ses liens – qu’il ne renie pourtant pas et dont il est au contraire très fier – avec le Front populaire de libération de la Palestine, FPLP.
Les journalistes n’ont pas cru non plus important de rappeler qu’il a été condamné pour terrorisme en Israël (hormis dans le texte de présentation de l’interview, publié sur le site de la radio), une charge qu’il a reconnue devant les juges.
Même la très à gauche UEJF, Union des étudiants juifs de France, généralement aveugle à l’incitation à la haine d’Israël venant des minorités, a écrit sur Twitter à l’adresse de RFI :
« Lui donner la parole sans contradiction, c’est mettre en valeur un terroriste et donner du crédit à ceux qui le soutiennent. »
Dans l’entretien, Hamouri accuse la France de « traiter Israël comme un État au-dessus des lois internationales » et de « soutenir l’occupant israélien », sans là non plus être contredit.
Des journalistes voyous, vous dit-on.
Mais la vraie question que je laisse à l’appréciation de nos lecteurs est : pourquoi ? Que veulent-ils ? Quel objectif cherche le service audiovisuel public, lui qui dépend à 100% du gouvernement français ?
© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24 7.org