Itamar Ben Gvir : “Monsieur le Premier ministre, qu’avez-vous à cacher ?”

Itamar Ben Gvir

Itamar Ben Gvir :

Vendredi soir, le président des États-Unis, Joe Biden, a prononcé un discours et présenté un accord, soi-disant au nom de l’État d’Israël.

Les détails de l’accord, tel que présenté par le président Biden, montrent qu’il s’agit d’un accord qui signifie la capitulation d’Israël et la fin de la guerre sans atteindre l’objectif principal de détruire le Hamas.

À la fin du shabbat, j’ai demandé à parler au Premier ministre. Dans la conversation, le Premier ministre a affirmé que l’accord n’était pas tel que présenté par Biden, et qu’il n’y aurait pas d’accord sur la fin de la guerre sans la dissolution du Hamas.

Je lui ai demandé d’examiner le projet d’accord, il a accepté et m’a dit que je viendrais dans son bureau pour que je puisse voir le projet de mes propres yeux.

Le dimanche, je me suis rendu au bureau du Premier ministre pour voir le projet.

L’événement a commencé à devenir bizarre : ses assistants ont prétendu qu’il était occupé en ce moment et ne pouvait pas se libérer, quand l’un d’entre eux s’est exclamé : ‘Quel projet ? Il n’y a pas de projet.’

Un autre assistant a répondu : ‘Oh, il y a un projet, venez demain pour le voir.’

Nous avons fixé une heure pour ce matin, afin que je puisse voir le projet.

Ce matin encore, je suis arrivé au bureau du Premier ministre, et là encore, on a refusé de me présenter le projet d’accord.

Ensuite Tzachi Hanegbi m’a appelé et m’a demandé de ‘m’expliquer les lignes sur lesquelles le cabinet restreint s’est mis d’accord’. J’ai réitéré ma demande de voir de mes propres yeux le projet d’accord, mais à mon grand étonnement, le président a nié l’existence d’un tel projet.

Je le répète : lors d’une conversation entre le Premier ministre et moi, il a accepté que je vienne dans son bureau pour voir le projet. Depuis lors, 48 heures se sont écoulées, qui n’ont donné lieu qu’à des calomnies et à beaucoup d’imprécisions.

Et je pose la question suivante : Monsieur le Premier ministre, qu’avez-vous à cacher ?

Si l’accord n’inclut pas un engagement à mettre fin à la guerre et épargner le Hamas – pourquoi refusez-vous de me le présenter ?

La raison de cette dissimulation et de ce dénigrement ne peut être qu’une seule : il s’agit d’une ébauche d’un accord aux multiples facettes, tel qu’il a été présenté par le président des États-Unis, que l’on tente à présent de blanchir.

C’est pourquoi je répète mes propos, et je dis au Premier ministre : ‘si vous signez un accord de mauvaise foi qui mettra fin à la guerre sans que le Hamas ne s’effondre, Otzma Yehudit dissoudra le gouvernement.’

Analyse

Ni vous, ni moi, savons si Ben Gvir dit vrai. Ni vous, ni moi, savons si Netanyahou a quelque chose à cacher.

En revanche, nous pouvons poser la question essentielle : supposons que, comme le suspecte Ben Gvir, l’arrêt de la guerre fait partie du plan Biden que Netanyahou a entre les mains, et qu’il veuille l’appliquer. Qu’a-t-il à gagner ? Quel est son intérêt ? Se rendre aux ordres de Biden, après lui avoir résisté pendant 8 mois, n’est-ce pas étrange ? Quelle serait la logique ? Quel serait l’intérêt ? A quoi ça sert ? En quoi cela lui servirait-il ? Il perdrait toute crédibilité, il perdrait le soutien de sa base, il perdrait son gouvernement en perdant sa coalition, et pour gagner quoi en échange ?

Juste les questions que tout journaliste sérieux devrait poser.

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