Israël pourra-t-il maintenir un sud Liban sans Hezbollah ?

Les Forces armées libanaises (LAF) ont redéployé des troupes dans le sud du pays, mais cette mesure est jugée insuffisante pour contrer la montée en puissance de Hezbollah.

La date limite du 26 janvier pour le retrait des Forces de défense israéliennes (IDF) laisse planer des incertitudes sur la possibilité de maintenir une zone exempte de Hezbollah après le départ des troupes israéliennes. Israël pourrait envisager de conserver certains postes militaires tout en effectuant des frappes aériennes en réponse aux activités du Hezbollah. Cependant, une telle décision dépendra de l’approbation du président américain, Donald Trump.

Des responsables israéliens, dont le Premier ministre Benjamin Netanyahu, ont sollicité cette autorisation.

Des experts comme le professeur Eyal Zisser soulignent qu’il est peu probable que l’armée libanaise soit capable de contrôler le territoire ou d’expulser le Hezbollah. Au lieu de cela, ils pensent que les troupes israéliennes se retireront et laisseront les choses en l’état. Zisser rappelle que, même si des frappes aériennes continuent, les opérations au sol seront délicates en raison de la présence de l’armée libanaise.

De son côté, l’ancien commandant de la marine israélienne, Eyal Pinko, prédit une réalité où l’IDF ne contrôlerait plus pleinement le sud du Liban, tout en gardant la capacité d’agir lorsque cela sera nécessaire.

Le Hezbollah, pour sa part, semble privilégier la reconstruction de ses capacités plutôt que de s’engager dans des affrontements directs avec les forces israéliennes.

Selon Sarit Zehavi, les accords de cessez-le-feu actuels sont asymétriques, Israël étant contraint de se retirer alors que les LAF doivent seulement commencer à appliquer des résolutions des Nations unies – qui n’ont jamais été pleinement mises en œuvre.

Pour que le cessez-le-feu soit durable, le gouvernement libanais doit désarmer le Hezbollah et affirmer son autorité. Cela nécessitera également la pression des États-Unis pour garantir la mise en œuvre des engagements libanais sous la résolution 1701.

Si tout ceci ressemble étrangement à la situation d’avant le 7 octobre, c’est parce qu’elle n’est pas différente. Le Hezbollah est toujours là, toujours puissant politiquement, la direction politique du Liban et son armée sont toujours faibles et sans moyen réels de désarmer le Hezbollah, et Israël est toujours l’otage des menaces du bras armé de l’Iran, le Hezbollah.

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