L’ambassadeur d’Ukraine en Israël, Yevgen Korniychuk, a salement critiqué le refus de Jérusalem d’envoyer des équipements défensifs tels que des casques et des gilets en céramique à son pays.
Lundi, le ministre des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, a reproché à la compagnie aérienne israélienne El Al de faire « de l’argent trempé dans le sang ukrainien », une critique typiquement antisémite qui rappelle que ce pays est, avec la Pologne, l’un des plus antisémites d’Europe.
L’Ukraine a cependant retiré ses insultes après que Jérusalem a envoyé à Kyiv des messages acerbes, a rapporté mardi Channel 12.
« Cela n’a pas de sens : nous essayions d’aider et vous nous attaquiez », a déclaré un responsable israélien aux Ukrainiens.
Le message semble avoir trouvé un écho à Kiev, puisque mardi, Zelensky a publiquement exprimé sa gratitude envers le Premier ministre pour ses tentatives de mettre fin à l’effusion de sang continue dans son pays.
« J’ai parlé à Naftali Bennett », a tweeté Zelensky. « Je l’ai remercié pour les efforts de médiation d’Israël. J’ai discuté des moyens de mettre fin à la guerre et à la violence ».
En outre, Kuleba s’est excusé de son attaque après avoir été informé qu’El Al avait, en fait, bloqué l’utilisation de la carte de crédit Mir russe depuis février.
Précédemment, le président Volodymyr Zelensky avait lui aussi critiqué le Premier ministre Naftali Bennett lors d’une conférence de presse, en déclarant :
Si nos relations ne sont pas mauvaises, pas mauvaises du tout, il est également vrai que les relations sont mises à l’épreuve dans des moments comme celui-ci, dans les moments les plus difficiles, lorsque l’aide et le soutien sont nécessaires. Et je n’ai pas l’impression que le soutien soit enveloppé dans notre drapeau ».
Bennett s’entretient presque quotidiennement avec les présidents Vladimir Poutine et Zelensky. Bien qu’il n’ait apparemment pas proposé ses propres solutions de cessez-le-feu, il a agi comme un intermédiaire, transmettant des messages d’une partie à l’autre.
Il est possible que, grâce à ses efforts, les parties se rapprochent au moins sur une question majeure :
- La Russie exige que l’Ukraine modifie sa constitution pour devenir un État neutre, car elle considère comme une menace le désir maintes fois exprimé par Kiev de rejoindre l’UE et l’OTAN.
- Lundi soir, M. Zelensky a déclaré à ABC News : « Je me suis calmé sur cette question il y a longtemps, après avoir compris que l’OTAN n’était pas prête à accepter l’Ukraine ».
D’autres conditions pour mettre fin à la guerre pourraient être beaucoup plus difficiles à accepter pour Zelensky, car elles suppriment des pans entiers du territoire du pays.
- Moscou veut que l’Ukraine reconnaisse l’annexion par Moscou, en 2014, de la péninsule de Crimée, dans le sud du pays,
- Qu’elle reconnaisse les républiques séparatistes orientales de Donetsk et de Louhansk comme des États indépendants, après huit ans de combats soutenus par la Russie dans la région.
Toutefois, M. Zelensky s’est montré conciliant sur ce point également, déclarant que, bien qu’aucun autre pays que la Russie n’ait reconnu les républiques séparatistes, « nous pouvons discuter et trouver un compromis sur la manière dont ces territoires vont continuer à vivre. »
Comme je l’ai plusieurs fois expliqué, le conflit ne durera plus très longtemps, Poutine est devenu un paria sur la scène internationale, et il a fait un mal infini à son pays.
© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24 7.org
Source : https://worldisraelnews.com