En 1967, suite à la guerre des Six Jours, le général de Gaulle imposa un embargo sur les ventes d’armes à Israël, notamment en raison de son désaccord avec l’offensive israélienne. Cet embargo, officialisé le 2 juin 1967, visait déjà à empêcher aux juifs de se défendre contre l’agresseur arabe.
En réponse, Israël accéléra le développement de son industrie de défense nationale pour réduire sa dépendance aux fournisseurs étrangers. Des entreprises comme Israël Aerospace Industries (IAI) et Rafael Advanced Defense Systems furent renforcées, des projets comme le char Merkava ou les missiles Jéricho virent le jour, marquant un tournant vers l’autonomie militaire, et une industrie de pointe dont les ventes à l’export ne cessèrent de se développer depuis. Merci à l’antisémite de Gaulle.
Rebelote. Les décideurs israéliens ont appris de l’ère Biden que l’Etat juif doit se préparer à la perspective de l’élection d’un futur président démocrate dans un contexte où ce parti poursuit son virage à gauche, donc dans la direction anti-israélienne.
Et sans attendre cette future élection, c’est celui qu’Israël attendait le moins : l’Allemagne, qui vient de déclencher l’offensive en décidant de bloquer l’exportation d’armement destiné aux opérations contre le Hamas, avec un risque d’effet domino.
Le directeur général du ministère israélien de la Défense (IMOD), le général de division (rés.) Amir Baram, a ainsi monté la barre très haut et a signé des contrats d’acquisition avec Elbit Systems pour des munitions aériennes produites en Israël à destination des Forces de défense d’Israël.
L’accord est évalué à environ 260 millions de dollars (900 millions de NIS).
La production aura lieu dans les sites de fabrication d’Elbit en Israël, qui emploient des milliers de travailleurs opérants à cadence accrue depuis le début de la guerre « Épées de fer » pour répondre aux demandes du ministère.
Cette initiative d’approvisionnement s’inscrit au cœur de la nouvelle stratégie du ministère visant à renforcer les capacités nationales de production de défense, intégrant les enseignements opérationnels et garantissant un plein soutien aux besoins des FDI, tant pour les opérations en cours que pour la planification de défense des dix prochaines années. C’est en effet quand Israël en a le plus besoin que les embargos sont mis en place, pas en période de calme.
Le directeur général de l’IMOD, le général de division (rés.) Amir Baram, a déclaré :
Le partenariat essentiel entre le ministère, les FDI et nos industries de défense constitue un multiplicateur de force majeur dans nos processus de développement capacitaires et garantit une capacité d’approvisionnement nationale en période difficile. Nous devons regarder vers l’avenir, accélérer les cadences de production et hâter le développement des systèmes de combat de nouvelle génération afin de préserver l’avantage militaire qualitatif des FDI dans la région.
Le président-directeur général d’Elbit Systems, Bezhalel (Butzi) Machlis, a ajouté :
Nous continuons à soutenir le ministère israélien de la Défense avec des solutions avancées qui renforcent l’état de préparation opérationnelle des Forces de défense d’Israël. Ces nouveaux contrats confirment notre engagement à fournir des technologies de pointe répondant à l’évolution des besoins des forces de défense d’Israël. Ces produits récemment développés viennent s’ajouter au portefeuille croissant de solutions de pointe d’Elbit Systems et, compte tenu de leur pertinence face aux besoins opérationnels émergents, je pense qu’ils susciteront l’intérêt d’armées du monde entier.
L’investissement dans l’industrie locale entraîne un cycle vertueux : Israël renforce sont indépendance, les entreprises nationales s’enrichissent et accélèrent les innovations technologiques, ce qui booste les exportations.
