Déjà plus de 160 roquettes tirées sur les populations civiles d’Israël tôt ce matin du samedi 6 août par le Djihad Islamique ?
Cruel dilemme pour les médias de l’hexagone. 160 c’est quand même beaucoup.
D’autant que comme l’écrit Le Monde du bout des lèvres « Le Djihad islamique, une organisation considérée comme terroriste par Israël, les Etats-Unis et l’Union européenne » – sans doute parce qu’elle a pour but la destruction de l’Etat d’Israël et l’établissement d’un Etat islamique palestinien des rives du Jourdain à celles de la Méditerranée.
La solution a été vite trouvée : ce sont les Israéliens qui ont commencé ! Bien sûr, nous dit Le Monde avec scepticisme
« L’Etat hébreu a présenté ces raids comme une « attaque préventive » mais tandis que selon l’armée israélienne « Quinze combattants [il s’agit en fait de membres du Djihad mais Le Monde s’en voudrait de les qualifier de terroristes] ont été tués dans ces raids ayant commencé vendredi après-midi les autorités de Gaza ont fait état de 10 morts, dont une fillette de cinq ans, et de 79 blessés. »
Alors ces 160 roquettes constituent-elles une réponse proportionnée ou disproportionnée ?
Sans s’avancer sur ce terrain, les médias se contentent de souligner avec un bel ensemble que selon l’armée israélienne elles n’ont fait « ni dégâts ni victimes. »
Ce qui est tout de même un peu court.
Le Djihad consacre des efforts et des investissements considérables à la constitution de son stock de roquettes, détournant dans ce but une grande partie des milliards de dollars d’aide humanitaire que reçoit la Bande de Gaza pour développer les infrastructures et améliorer le sort des habitants.
Il est bien évident qu’il ne les envoie pas simplement pour faire du bruit.
Son intention est de faire le plus de dégâts et de victimes possibles et c’est pourquoi il cible en priorité les populations civiles des kibboutz et des localités à proximité ainsi que les grandes villes à sa portée.
S’il n’y arrive pas, ce n’est donc pas faute d’essayer.
On aurait voulu entendre quelques condamnations, fut-ce en demi-teinte.
D’ailleurs pourquoi ces frappes sont-elles si peu effectives ?
C’est soit que les paramètres de tir avaient été mal ajustés et que le projectile est tombé en plein champ, soit que le système dôme d’acier a réussi à le pulvériser en plein ciel.
Ainsi aujourd’hui 30 roquettes sont tombées à l’intérieur de la Bande de Gaza, 70 sur des zones non peuplées et 60 seulement ont été interceptées par le « Dôme d’acier »
Le système n’est pas infaillible ; c’est pourquoi l’alerte est donnée dès qu’un départ de missile a été détecté et les populations appelées à se rendre dans les abris les plus proches.
Ainsi cette nuit, réveillés par des alertes à répétition, des dizaines de milliers d’Israéliens ont dû courir vers les chambres d’enfants, prenant les plus petits dans leurs bras et se précipitant pour les mettre en sûreté.
Les personnes âgées sont particulièrement à risques.
Las, l’enfer qu’ils vivent n’intéressent personne.
Et les tirs continuent, atteignant maintenant Tel Aviv.
Mais puisqu’on vous dit que c’est la faute d’Israël…
© Michèle Mazel pour Israël 24 7.org
Michèle Mazel est diplômée de Sciences-Po et licenciée en Droit, et a été boursière Fullbright en science politique. Pendant plus de trente ans, elle a accompagné de par le monde son mari, le diplomate Zvi Mazel, qui fut notamment ambassadeur d’Israël en Egypte, en Roumanie et en Suède. Elle en a tiré la matière de nombreux ouvrages – thrillers et romans. Elle contribue régulièrement à plusieurs organes de presse.