Le ministère israélien des Affaires étrangères a publié une réponse cinglante à la décision du Comité du patrimoine de l’UNESCO de classer l’ancienne ville de Jéricho comme “site du patrimoine mondial en Palestine” lors de sa réunion de dimanche à Riyad, en Arabie saoudite.
Israël a dénoncé cette décision qui, selon lui, a été prise “malgré les efforts nombreux et sincères de la secrétaire générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, pour équilibrer cette décision”.
“Le ministère des Affaires étrangères considère la décision prise aujourd’hui comme un nouveau signe de l’utilisation cynique de l’UNESCO par les Palestiniens et de la politisation de l’organisation”, a déclaré le ministère. “Israël agira en accord avec ses nombreux amis au sein de l’organisation afin de modifier toutes les décisions faussées qui ont été prises.
Cette décision concerne le site archéologique de Tel es-Sultan – également connu sous le nom de Tel Jericho – une ruine préhistorique datant de 9500 avant notre ère et située dans la ville de Jéricho. Par sa décision, l’UNESCO a unilatéralement déclaré que la ville biblique de Jéricho était située dans l’inexistant “État de Palestine”.
Ernesto Ottone, sous-directeur général de l’UNESCO, s’est efforcé de faire la différence entre Tel Jerico (Tel es-Sultan) et la ville historique de Jéricho décrite dans la Bible, lors de la réunion consacrée au classement du site.
“Le bien proposé pour inscription est le site archéologique préhistorique de Tel es-Sultan, situé à l’extérieur du site antique de Jéricho”, a expliqué M. Ottone. “Les développements historiques ultérieurs, qui s’étendent sur des millénaires et sont démontrés par des vestiges matériels au-delà des limites de Tel as-Sultan, constituent un riche contexte culturel digne d’intérêt historique et de préservation, couvrant entre autres l’héritage juif et chrétien. Cependant, ce n’est pas l’objet de la proposition d’inscription”.
L’UNESCO a accepté l’Autorité palestinienne en tant qu’État membre souverain en 2011 sous les pressions de Nicolas Sarkozy, conférant ainsi de facto le statut d’État à l’entité, qui a soigneusement évité de remplir ses obligations en vertu des accords d’Olso pour négocier un accord sur le statut final avec Israël.
Israël et les États-Unis de Donald Trump ont tous deux quitté l’UNESCO en 2019 en raison du parti pris de l’organisation contre Israël et de son approbation continue de décisions qui tentent à plusieurs reprises de faire disparaître le lien historique entre l’État juif et la Terre sainte.
Les États-Unis ont évidemment réintégré l’organisme international sous l’administration du président Joe Biden, et comme Israël est toujours partie à la Convention du patrimoine mondial, le gouvernement de Jérusalem a envoyé une délégation à la réunion de Riyad.
“L’Autorité palestinienne travaille systématiquement à effacer tous les liens du peuple juif avec la Terre d’Israël”, a écrit la semaine dernière Dan Illouz, législateur du Likoud, sur X, condamnant la décision imminente et exhortant M. Azoulay à la bloquer. Il aurait pu ajouter que l’AP trouve toujours des complicités multiples dans ce crime contre l’Histoire.
La décision d’attribuer Jéricho à la “Palestine” “constitue une ingérence flagrante de l’UNESCO dans un conflit dans lequel il ne lui appartient pas d’intervenir. Jéricho est avant tout une ville d’importance biblique. L’occultation de ce fait est une insulte à des millions de juifs et de chrétiens dans le monde entier. Il est de notre devoir de mettre fin à la subversion de l’AP et d’insister sur notre droit à notre terre”, a écrit M. Illouz.
Parmi les sites du patrimoine juif à Jéricho figurent les palais d’hiver hasmonéens, le troisième palais du roi Hérode, la synagogue de l’époque byzantine datant du 6e ou 7e siècle de notre ère, les piscines rituelles (mikvahs) et les grottes funéraires voisines utilisées par les prêtres du second Temple sacré. Il n’existe pas le plus petit monument ou artefact ou caillou historique palestinien.
© Equipe de rédaction Israel247.org.
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