Israël, cessez donc de vous croire si puissant, si invulnérable

Otages libérés lors du 7e échange

Je me souviens avoir vu un documentaire sur les otages et leur traitement par la police/l’armée américaine. « IL FAUT TIRER SUR L’OTAGE » et tuer le joker des mains du ravisseur.

C’est une des règles principales dans les négociations entre les ravisseurs et les services de sécurité.

En Israël, il existe un proverbe assez familier : Pour un verre de lait, on n’achète pas une vache ».

Or, Israël et ses gouvernements successifs ont la mauvaise habitude d’acheter « des troupeaux de vaches pour un verre de lait ». Le Hamas et le Hezbollah sont leurs meilleurs vendeurs et les plus grands bénéficiaires.

Ce n’est donc pas sans raison, que le Hamas en ces derniers jours, augmente les enchères, et s’étire sur son fauteuil face aux apparentes cogitations israéliennes.

Il y a tant d’otages, vivants ou morts qu’il faut négocier au prix d’un cessez-le-feu indéfini et négatif, en plus des centaines de camions d’une prétendue aide humanitaire, que Dieu seul sait quel est leur continu réel.

Mais, « Israël est puissant », sûr de lui, certain de sa victoire prochaine, capable de se confronter à tous ses ennemis sur tous les fronts, bien qu’il se fasse sauter de temps à autre, par des petits scorpions qui s’évadent et viennent le mordre dans sa chair.

Néanmoins, nul ne peut poursuivre ce manège sans se poser des questions, comme par exemple : Pourquoi le Hamas a-t-il besoin de prolonger un cessez-le-feu, si comme le prétendent les Israéliens, il est au bout du rouleau ? Pour se promener dans les ruines de la bande de Gaza et admirer leur nouvelle structure ? Il n’est pas aussi romantique que cela ! Ou alors pour préparer sa fuite en toute dignité ? Non plus ! Il est trop vicieux pour abandonner la scène sans laisser d’empreintes brûlantes et pénibles. Sans que son ombre menaçante n’obscurcisse l’horizon israélien.

Réveillez-vous messieurs les dirigeants d’Israël, et cherchez un peu plus sérieusement les arguments qui manquent à votre complaisance. Soyez certains que le sieur Sinwar vous prépare une surprise de taille, d’autant plus que vous lui fournissez tous les ingrédients dont il a besoin pour vous remettre sans tarder, sur son orbite machiavélique. Il veut du temps pour redresser ses armées, retaper ses retraites secrètes, regrouper les milices qui s’étaient évadées et porter atteinte à vos soldats qui sont maintenant à découvert.

Je vous prie de bien vouloir considérer les fausses victoires dont vous nous nourrissez. Si votre riposte/tactique était si efficace à l’origine, comment se fait-il que le Hamas ait pu vous échapper ? Comment se fait-il qu’il ait eu la possibilité de transférer les otages, d’un refuge à un autre sans que vous ne le voyez, sans que vous ne puissiez l’en empêcher ?

Cela veut tout simplement dire que votre stratagème n’est pas infaillible ni efficace. Cessez donc de vous croire si puissant, si invulnérable, et usez un peu de vos cellules grises pour vous mesurer à vos échecs et pour épargner votre population, qui se tortille toujours sur l’hameçon du Hamas.

Se vanter, fanfaronner, crier tout haut « victoire », lorsque nous pleurons nos morts, les otages emprisonnés, nos soldats éparpillés dans les ruines de Gaza et craignons un assaut qui se profile et que vous prétendez ne pas craindre.

Il faut le craindre et il faut parer à toute éventualité.

Le peuple croit en vous, ne le décevez pas !

Thérèse Zrihen-Dvir, repris de son blog.

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