Israël : à cause du mode de calcul, comme il y a plus de riches, ça fait monter le nombre de pauvres

Photo © Paul Zerah

Israël a adopté le mode de calcul des têtes à lunettes de l’OCDE pour évaluer le seuil de pauvreté, et ce mode de calcul a un problème que les médias se gardent bien d’expliquer : il prend en compte le chiffre médian, ce qui veut dire que plus la santé du pays est bonne, plus la ligne médiane se déplace vers le haut, faisant passer dans la catégorie des pauvres des gens dont le revenu n’a pas baissé d’un shekel, voire même, a progressé, mais moins que la moyenne nationale.

En bref, ce chiffre induit en erreur.

De plus, en Israël en tous cas, la notion de pauvre n’est pas celle qu’on imagine. La plupart des pauvres israéliens ont un crédit auto, ils possèdent une télé grand écran, deux ou trois abonnements téléphoniques pour eux et leurs enfants, et internet à la maison.

Et l’affirmation que des enfants vont à l’école le matin le ventre vide, est vraie mais assez exagérée, les organisations caritatives des riches juifs orthodoxes de New York y pourvoient largement, et, cela a été expliqué dans les rapports statistiques, les aides aux familles les plus modestes n’entrent pas dans le calcul des revenus, et encore moins dans celui du niveau de vie.

Un rapport de l’Institut national d’assurance de 2020 montre que ces « pauvres » d’Israël ont augmenté au cours de la première année de l’épidémie, mais la situation est meilleure qu’elle n’aurait pu l’être grâce à l’aide du gouvernement pendant la crise. Et les fonctionnaires de l’Institut n’ont aucune raison de faire un tel cadeau à Netanyahou.

Un mot sur cette autre notion idiote : l’inégalité de revenus. Ah voilà bien un truc à la noix. Margaret Tatcher l’avait formidablement bien illustré devant le parlement anglais, en expliquant que si une famille modeste gagne 1000 et un riche 5000, l’inégalité est de 5 pour 1. Si maintenant la famille modeste gagne 1500 et le riche 15 000, l’écart est certes de 10 pour 1, mais l’important, c’est que de 1000 à 1550, le sort de la famille modeste s’est notablement amélioré.

Il convient de rappeler qu’une personne est considérée comme pauvre si son revenu mensuel total est égal à la moitié du revenu moyen par habitant. Si le revenu moyen progresse, le nombre de pauvres pris en compte augmente. L’année dernière, le revenu moyen était de 2 811 shekels par mois par personne. S’il n’y avait pas les millions de dollars d’aides des organisations juives américaines qui affluent chaque mois, franchement, ils ne pourraient pas manger avec si peu.

Au-delà de ces considérations, la misère et les difficultés existant dans tous les pays du monde, quel que soit le régime politique, voici ce que les statistiques indiquent :

© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24 7.org

Source : https://news.israelinfo.co.il

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