Le mouvement de droite Im Tirtzu a lancé une campagne d’affichage contre les arrêts de la Cour suprême concernant les prisonniers, et les juges n’ont pas beaucoup apprécié être ainsi exposés.
Ce matin, une campagne d’affichage du mouvement de droite Im Tirtzu a été placardée dans les gares routières de Tel Aviv, ciblant les décisions de la Cour suprême sur les prisonniers.
Sur les affiches, on peut lire : « Pendant que les otages sont à Gaza, les juges de la Cour suprême s’inquiètent des terroristes. La Cour suprême contre Israël !
À la suite de la publication, un porte-parole de la Cour a condamné la campagne, la qualifiant d' »incitative, fausse et dangereuse » sur son compte Twitter.
« Im Tirtzu a récemment publié des affiches accusant les juges de la Cour suprême de ‘s’occuper des terroristes’ et d’être ‘contre Israël’, y compris des images de certains juges. Les affiches ont été publiées en ligne et dans des espaces publics.
« Il s’agit d’une campagne mensongère, incitative et dangereuse qui ignore les faits : Les juges de la Cour suprême respectent la législation de la Knesset concernant les droits des prisonniers et des suspects et continueront à le faire en toute indépendance et sans crainte », a déclaré le porte-parole de la Cour.
Shai Rozengarten, major de réserve et président d’Im Tirtzu, a réagi :
« C’est une tentative pathétique de la part des juges de la Cour suprême de faire taire les critiques en se plaignant d’incitation. En réalité, des dizaines d’audiences absurdes sur les conditions de vie des prisonniers ont eu lieu. Un juge s’est même rendu sur place pour vérifier si les prisonniers avaient du papier toilette et du papier A4. Le tribunal s’est positionné contre la logique, la moralité et le peuple d’Israël. Par leurs actions, les juges ont détruit la confiance du public dans les tribunaux. Nous ne nous laisserons pas décourager ; nous continuerons à exposer la vérité au public ».
Matan Jerafi, PDG du mouvement Im Tirtzu et soldat de réserve ayant servi à Gaza et au Liban, a déclaré :
« Les décisions des juges ternissent l’institution de la Cour suprême et nuisent à la confiance du public dans la Cour. Les ressources de la Cour sont gaspillées pour des pétitions qui s’inquiètent des droits des terroristes, et la grande majorité de ces pétitions sont financées par des entités politiques étrangères. C’est un crachat au visage des familles des otages, des familles des soldats tombés au combat et des familles des soldats qui mènent cette guerre. »
Lire sur le sujet notre article : « 50 décisions de la Cour suprême qui justifient le besoin de réforme ».
Et celui-ci : « l’activisme judiciaire et anti-démocratique de la gauche a causé une baisse de 30% de la confiance dans la cour suprême. »
