Ilhan Omar éjectée de la Commission des Affaires étrangères du Congrès

Rshida Tlaib, Ilhan Omar et AOC

Kevin McCarthy a tenu parole et a fait adopter une résolution à la Chambre des représentants, jeudi le 2 février, selon laquelle la Représentante Ilhan Omar perd son siège à la Commission des Affaires étrangères.

La résolution a fait état des propos insultants qu’elle a tenus dans un passé récent concernant le peuple juif et a évoqué ses prises de positions anti-israéliennes. Les membres du Squad, dont Alexandria Ocasio-Cortez (AOC ) et Rashida Tlaib ont piqué une crise de nerfs avant le vote, sachant ce que serait le résultat. Les Républicains s’attendent à être traités de misogynes, de racistes, et d’islamophobes.

Pour les lecteurs de Dreuz, j’ai traduit l’article de Ashley Oliver, paru sur le site de Breitbart, le 2 février.

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La Chambre des représentants évince Ilhan Omar de la Commission des Affaires étrangères

La Chambre des représentants a voté jeudi, selon la ligne de parti, pour démettre la Représentante Ilhan Omar (Démocrate du Minnesota) de son siège à la Commission des Affaires étrangères par le biais d’une résolution qui cite ses remarques désobligeantes passées concernant le peuple juif et sa position anti-israélienne.

Le vote est passé par 218 voix contre 211, tous les Démocrates ayant voté contre la résolution et un Républicain, le Représentant David Joyce (Ohio), ayant voté « présent ».

Ce vote est une victoire pour les Républicains de la Chambre, qui y détiennent une faible majorité, après que quelques membres de leur parti se soient initialement opposés à la résolution.

Les trois personnes qui s’y étaient opposées avec véhémence, les Republicains, Victoria Spartz (Indiana), Nancy Mace (Caroline du Sud) et Ken Buck (Colorado), ont changé leur vote jeudi matin.

Le whip* de la majorité, Tom Emmer (Minnesota), un acteur clé dans l’opération réussie, a déclaré en exclusivité à Breitbart News que Mme Omar, une compatriote du Minnesota, n’était pas à sa place «pour représenter les intérêts américains» au sein de la Commission des Affaires étrangères.

«Il n’y a aucun débat sur le fait qu’Ilhan Omar, le visage de l’antisémitisme au sein du Parti Démocrate, n’a pas sa place pour représenter les intérêts américains au sein de la commission des Affaires étrangères. Mme Omar est une honte pour le Minnesota et notre pays», a déclaré M. Emmer.

Ce vote est également une victoire pour le président de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy (Californie), qui avait indiqué pour la première fois qu’il retirerait à Mme Omar son siège au sein de la Commission dans une interview accordée à Breitbart News il y a plus d’un an.

«Ilhan Omar ne devrait pas siéger aux Affaires étrangères», avait déclaré M. McCarthy à l’époque. «Les Démocrates tombent bien bas».

En 2021, la Chambre avait voté principalement selon des lignes partisanes pour retirer les Représentants Marjorie Taylor Greene (Géorgie) et Paul Gosar (Arizona) de leur affectation à des comités en raison de leur rhétorique incendiaire et de leurs messages sur les médias sociaux.

La même année, la présidente de l’époque à la Chambre, Nancy Pelosi (Californie), avait également rejeté deux des choix de Kevin McCarthy [NdT: alors leader de la minorité républicaine à la Chambre] pour la Commission du 6 janvier.

Tandis qu’elle était parmi les Républicains qui s’étaient initialement opposés à l’éviction de Mme Omar de la Commission, Mme Spartz a attribué à M. McCarthy le mérite d’avoir ajouté un «langage de procédure régulière» à la résolution afin de la convaincre de changer son vote, bien que le Représentant Jim McGovern (Démocrate du Massachusetts ), membre de la Commission des règles, ait déclaré, selon le journal The Hill, que «la notion de procédure régulière dans cette résolution est tout simplement une connerie».

L’opposition des Républicains à la présence d’Ilhan Omar au sein de la Commission intervient après que la Démocrate du Minnesota, qui a fait deux mandats, ait acquis la réputation de promouvoir des tropes antisémites, notamment en affirmant qu’Israël avait «hypnotisé le monde» et que l’appui des politiciens américains envers Israël était «une question de Benjamins» [NdT: aux USA, les billets de 100 dollars sont appelés des « benjamins » en l’honneur de Benjamin Franklin].

Mme Omar a, par la suite, présenté des excuses pour ces remarques, mais a continué à prendre des positions anti-israéliennes.

Mme Omar, qui est musulmane, a déclaré que le groupe «a été fondé après le 11 septembre parce qu’ils ont reconnu que certaines personnes avaient fait quelque chose et que nous commencions tous à perdre l’accès à nos libertés civiles.»

L’expression «certaines personnes ont fait quelque chose» (pour décrire les attentats du 11 septembre 2011) a indigné certains, qui lui ont reproché de minimiser les attaques terroristes meurtrières, qui ont tué près de 3 000 Américains.

Mme Omar a toutefois défendu ses propos, les comparant à ceux tenus par l’ex-président George W. Bush au moment des attentats et suggérant qu’il aurait été davantage critiqué s’il était musulman.

La Représentante Claudia Tenney, membre républicaine du Congrès de New York, a évoqué les commentaires de Mme Omar dans une déclaration en ligne avant le vote de jeudi, en déclarant :

«Aujourd’hui, certaines personnes vont faire quelque chose concernant l’affectation d’Ilhan Omar à une Commission.»


Le Council on American-Islamic Relations (CAIR), pour sa part, avait plaidé pour que Mme Omar conserve son siège, la qualifiant de cible d’allégations de « mauvaise foi ».

Le groupe a déclaré cette semaine dans un communiqué :

«Les musulmans américains sont prêts à se battre pour nos représentants musulmans au Congrès lorsqu’ils sont injustement visés par des attaques à motivation politique, une rhétorique islamophobe et des allégations de mauvaise foi.»

Mme Omar, une Américaine d’origine somalienne qui a vécu dans un camp de réfugiés lorsqu’elle était enfant, a pris la parole à la Chambre avant le vote à côté d’une photo d’elle-même lorsqu’elle avait neuf ans.

Elle a promis de «continuer à s’exprimer, parce que la représentation compte», malgré son éviction anticipée de la Commission:

«Quelqu’un est-il surpris que je sois prise pour cible ?» a-t-elle demandé. «Franchement, il fallait s’y attendre, car lorsque vous vous battez contre le pouvoir, le pouvoir vous attaque en retour».

© Traduction et adaptation, Magali Marc pour Israël 24/7.org

Source : https://www.breitbart.com/politics/2023/02/02/house-ousts-ilhan-omar-from-foreign-affairs-committee-in-party-line-vote/

* le whip est le deuxième poste le plus élevé au sein d’un parti, directement sous le chef de file du parti. Cela signifie que le whip Républicain est le second responsable du leader Républicain.

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