Huckabee à Piers Morgan : « les dirigeants du Hamas sont bien nourris — ils se fichent que les habitants de Gaza meurent de faim »

Lors d’une interview lundi avec le journaliste britannique Piers Morgan, l’ambassadeur des États‑Unis en Israël, Mike Huckabee, a vigoureusement défendu les actions d’Israël à Gaza et vivement critiqué l’organisation terroriste Hamas, notamment en raison de son opposition à l’initiative humanitaire alimentaire Gaza Humanitarian Foundation (GHF).

«Pourquoi le Hamas hait‑il la GHF ?»

«L’une des choses qu’ils ont exigées il y a à peine deux semaines et demie, c’était que la GHF soit fermée. Pourquoi le Hamas voudrait‑il la fermer ?»

Selon Huckabee, la réponse tient à la mainmise du Hamas sur l’économie alimentaire de Gaza.

«La méthode de la GHF pour procurer de la nourriture a sérieusement réduit leur capacité à contrôler le marché alimentaire et ça leur coûte de l’argent.»

«Sinon ils diraient : allez‑y, apportez la nourriture, tout ce qui nous importe, c’est que les gens puissent manger. Sauf qu’ils ne se préoccupent pas que la population mange ; eux, ils veulent manger.»

Huckabee n’a pas ménagé ses critiques envers la direction du Hamas, l’accusant d’hypocrisie et d’intérêt personnel.

«Si vous regardez les membres du Hamas, quand ils sont photographiés, ils sont bien nourris. Aucun d’eux n’a faim. Je vous l’assure, regardez leurs visages, regardez leurs corps. Et plutôt que de la nourriture, ils pourraient utiliser de l’Ozempic.»

La conversation s’est tendue quand Morgan a évoqué l’élimination par l’armée israélienne d’Anas al‑Sharif, un correspondant gazaoui bien connu qui travaillait pour Al Jazeera mais qui serait aussi un haut responsable du Hamas. Tsahal a présenté des documents et des photos comme preuves, mais Morgan a noté que nombre de journalistes, dont des représentants de la BBC, jugeaient ces éléments peu convaincants.

Huckabee a répondu fermement :

«Il y a des photos où ce prétendu journaliste étreint le chef du Hamas, sourit et pose pour les caméras. Il existe des preuves indiquant qu’il était un atout pour le Hamas. Et si on prouve qu’il ne l’était pas, alors l’analyse change. Mais pour l’instant, les éléments montrent qu’il l’était.»

Il a comparé la situation à un arbitre dans un match de football qui jouerait secrètement pour une équipe.

«C’est comme si un arbitre d’un match de football américain, au lieu de porter le maillot rayé de l’arbitre, décidait d’enfiler le maillot d’une équipe et de la soutenir ouvertement, d’aider et d’encourager une équipe contre l’autre. Mais la grande différence, c’est que dans le football, ce n’est qu’un jeu, ça n’a pas vraiment d’importance. Là, ça compte. Des gens meurent tous les jours.»

Morgan a ensuite déclaré à Huckabee que plus de 200 journalistes arabes palestiniens avaient été tués depuis le début de la guerre et que des journalistes étrangers se voyaient interdire l’entrée à Gaza.

«Je n’ai pas les preuves que vous semblez croire avoir quant à l’innocence de ce type. Je ne sais pas. Si je dois croire la parole des Israéliens ou celle du Hamas, pour être franc, je me rangerai bien plus vite du côté des Israéliens que du côté du Hamas.»

Il a ajouté : «Je ne pense pas qu’ils iraient cibler un journaliste simplement pour l’éliminer parce qu’ils n’aimaient pas ce qu’il disait. Je crois qu’ils sont un pays bien meilleur que ça. Ils ont un code moral bien supérieur, et je veux leur accorder ce crédit.»

«Si quelqu’un peut prouver qu’ils ont ciblé un journaliste totalement innocent… alors bien sûr, enquêtons. Mettons ça au jour et tenons des gens responsables. Mais nous ne le savons pas.»

Il a conclu en rappelant crûment la brutalité du Hamas :

«Il serait un peu faux de conclure qu’il s’agissait d’un simple journaliste innocent alors que beaucoup d’éléments laissent penser qu’il n’était pas si innocent en ce qui concerne ses liens avec le Hamas, une secte sanguinaire qui ne semblait jamais en avoir assez du sang sur les mains le 7 octobre.»

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