Helen Mirren incarne Golda Meir dans « Golda » et la compare à la Reine Elizabeth I

L’actrice oscarisée joue le rôle de l’ancien Premier ministre israélien dans « Golda » et compare l’instinct « maternel » de la femme politique à celui de la monarque Tudor, qu’elle a incarnée dans la mini-série télévisée « Elizabeth I » en 2005, rapporte aceshowbiz.com.

« (Golda) était extraordinairement courageuse et son engagement envers Israël était total. C’était un peu comme jouer Elizabeth I d’Angleterre, dans le sens (de) son engagement envers son pays et sa nation », a déclaré Helen, 77 ans, au Hollywood Reporter lors de la première du biopic au Festival international du film de Berlin, le lundi 20 février. « Elle y est parvenue sans être le genre de personnage de dictateur fou de pouvoir. Elle était très maternelle. Elle avait ce merveilleux côté domestique. Elle était la plus heureuse quand elle était au kibboutz à s’occuper des poulets, mais la vie l’a emmenée sur un autre chemin. »

Le film se déroule pendant la guerre du Kippour de 1973 et voit Meir – à qui l’on avait diagnostiqué un cancer – diriger Israël après que le pays ait été secoué par une double attaque surprise des puissances arabes, la Syrie et l’Égypte, le matin de la fête juive du Kippour.

Israël était confronté à une défaite militaire totale, mais le leadership efficace de Meir a permis au pays de remporter une victoire surprise qui a changé la face du Moyen-Orient. Le réalisateur Guy Nattiv s’est inspiré du film classique « Das Boot », et a déclaré :

« Golda n’est pas un personnage super clair dans ce film. Elle avait ses défauts, elle a fait des erreurs et elle a pris ses responsabilités, ce que les dirigeants ne font pas aujourd’hui. »

Célébrée à l’étranger, de nombreux Israéliens ont une opinion négative de Golda Meir

• Mauvaise gestion de la guerre du Kippour : de nombreux Israéliens tiennent Golda Meir pour responsable de l’impréparation du pays à la guerre du Kippour en 1973. Ses détracteurs affirment qu’elle a ignoré les avertissements et n’a pas pris de mesures préventives, ce qui a entraîné des pertes importantes pour Israël.
• Politiques socio-économiques : Le gouvernement de Meir a été critiqué pour sa gestion des questions économiques, telles que l’inflation. Certains Israéliens accusent ses politiques d’avoir exacerbé le problème.
• La gestion du massacre des Jeux olympiques de Munich : Meir était Premier ministre lors du massacre des Jeux olympiques de Munich en 1972, au cours duquel 11 athlètes israéliens ont été tués par des terroristes arabes. Certains Israéliens ont critiqué sa gestion de la situation, affirmant qu’elle aurait dû prendre des mesures plus décisives pour sauver les otages.
• Il convient de noter que les opinions sur Golda Meir ne sont pas universellement négatives et que de nombreux Israéliens la tiennent toujours en haute estime pour son rôle dans la fondation de l’État d’Israël et son leadership pendant une période difficile de l’histoire du pays.

Cependant, en Israël, tant la droite que la gauche ont critiqué Golda Meir pour diverses raisons. Bien entendu, la nature et l’orientation de leurs critiques tendent à différer.

• À droite, pour sa gestion de la guerre du Kippour en 1973, estimant qu’elle ne s’est pas préparée de manière adéquate à l’attaque et que son leadership pendant la guerre a fait défaut.
  
  Certains lui reprochent également de ne pas avoir adopté une position plus agressive contre le terrorisme arabe pendant son mandat de Premier ministre.
• À gauche, certains critiquent Golda Meir pour sa politique envers les Arabes, notamment sa réticence à s’engager dans des négociations de paix et son soutien aux pionniers de Judée Samarie.
  
  Certains, à gauche, lui reprochent également de ne pas avoir fait assez pour remédier aux inégalités sociales et économiques en Israël pendant son mandat de Premier ministre.

Dans l’ensemble, l’héritage de Golda Meir est complexe, et elle a été à la fois louée et critiquée par diverses factions politiques en Israël.

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