Un reportage spécial de la chaîne de télévision israélienne Channel 12 a révélé que le chef d’état-major (CEM) sortant de l’armée israélienne, Aviv Kochavi, a informé le Premier ministre Benjamin Netanyahou de sa décision de ne pas suivre les ordres émis par ses ministres de coalition. Les mots de Kochavi faisaient référence aux ministres Bezalel Smotrich et Itamar Ben-Gvir, à qui Netanyahou a accordé des pouvoirs étendus dans le cadre de l’accord de coalition pour influencer la chaîne de commandement de l’armée israélienne et introduire plus de démocratie dans le pays, conformément à la demande des Israéliens lors des élections de novembre dernier.
Le chef d’état-major sortant a précisé, lors de son récent entretien téléphonique avec M. Netanyahou, qu’il ne répondra qu’au ministre de la Défense, Yoav Galant, et qu’il résistera aux ordres venant d’ailleurs. Kochavi s’opposera aux ordres de Smotrich et Ben-Gvir et veillera à ce qu’ils ne soient pas mis en œuvre.
Cette situation devrait créer beaucoup de confusion puisque Smotrich s’est vu confier un rôle au sein du ministère de la Défense en tant que ministre chargé de superviser les activités du gouvernement dans les territoires disputés de Judée Samarie.
Par conséquent, le chef du parti sioniste religieux est maintenant en mesure de nommer des généraux pour diriger l’agence civilo-militaire en Judée et gérer les questions civiles dans les localités israéliennes.
En outre, l’accord de coalition entre Netanyahou et Ben-Gvir élargit son rôle de ministre de la Sécurité nationale et de la Police, et le place à la tête de la police des frontières.
« Si le contrôle de la police des frontières est transféré hors du commandement des FDI en Judée et Samarie, et hors du commandement de la police bleue [nationale] [à l’intérieur d’Israël], nous déploierons des soldats et des réservistes [plutôt que la police des frontières] », a déclaré Kochavi, cité par Channel 12.
Kochavi doit prendre sa retraite le 16 janvier et sera remplacé par son adjoint, le général de division Herzi Halevi.
Ses propos sont partagés par l’ancienne garde de l’armée israélienne issue de la vieille gauche socialiste israélienne (Havoda) en voie de disparition, et qui a été largement rejetée lors des dernières élections.
Les officiers ont déclaré que le vote démocratique était une menace qui allait « détruire la démocratie israélienne » et mettre fin à la « coexistence de la communauté israélienne ».
© Equipe de rédaction Israel247.org.
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