Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gidon Sa’ar, s’est exprimé sur les critiques dont il fait l’objet à la suite d’informations selon lesquelles il retournerait au Likoud, qu’il a quitté en 2020 après avoir défié M. Netanyahou :
« Je ne reviendrai jamais au 6 octobre.
L’attaque dont j’ai fait l’objet au cours des dernières 24 heures de la part de l’opposition et de ses médias a battu des records de mensonges et de cynisme, et ce n’est vraiment pas un défi facile à relever.
Ils montrent des images d’archives d’il y a deux campagnes électorales montrant que je ne m’assiérai pas aux côtés de Netanyahou. Ils annoncent que je soutiendrai la « loi sur l’évasion ». Et tout cela avec l’apparence de la sainteté morale sur mes lèvres et l’obsession d’évincer Netanyahou dans mon cœur, comme si nous n’avions pas traversé l’année la plus difficile de notre histoire.
Et tout cela n’est que faux, après faux, après faux.
Je vais vous faciliter la tâche :
- Les pressions que vous exercez pour renverser le gouvernement, qui est confronté à d’énormes défis sécuritaires et politiques, n’aboutiront pas.
- Votre campagne contre moi et ma famille n’atteindra pas son but.
Je suis fier d’avoir participé à la prise de décisions qui ont renforcé la sécurité d’Israël et restauré l’image de puissance d’Israël dans la région et dans le monde. Je consacre mes jours et mes nuits à représenter Israël dans le monde de la meilleure façon possible.
J’ai prouvé que je savais me battre quand il le fallait, payer un prix énorme quand il le fallait, démissionner quand j’y croyais, renoncer à n’importe quel rôle, y compris celui de Premier ministre, et ne pas m’accrocher au fauteuil – plus que n’importe quel autre élu.
Lorsque j’ai démissionné, j’ai été un héros de la gauche (pour un moment)
Lorsque j’ai démissionné du gouvernement en mars dernier, en raison d’un véritable désaccord sur la guerre et notre capacité à influencer la prise de décision, j’ai été un héros (pour un moment) à leurs yeux [les yeux de la gauche]. Rétrospectivement, c’est une étape que j’aurais évitée.
Je vais donc vous décevoir encore plus
- Je suis de droite. Je l’ai été toute ma vie et je le resterai.
- Je suis attaché à la victoire d’Israël (un concept que vous avez ridiculisé avec débauche dans les studios de télévision) dans la campagne fatidique de son histoire sur sept fronts – je l’étais avant et je le resterai.
- Je suis attaché à la valeur du service dans l’armée israélienne et au public qui sert – je l’étais avant et je le resterai.
Entre la politique et le patriotisme, pour moi, le patriotisme l’emportera toujours
Dans le choix entre la politique et le patriotisme, pour moi, le patriotisme l’emportera toujours. Mais le peuple du 6 octobre préférera toujours les guerres juives.
Le Premier ministre Netanyahou mène une campagne historique qui, de l’aveu même des plus honnêtes de ses principaux opposants, est en train de changer la face du Moyen-Orient. Même en ce moment, nous avons encore des défis existentiels à relever. Qui voulez-vous pour les relever ? Lapid ?
Voulez-vous que je consacre ma vie à la haine de Netanyahou à laquelle vous vous êtes livré au détriment de l’avenir du pays et de nos enfants ? Continuez à le faire. Je consacrerai ma vie à notre survie dans cet espace difficile et violent.
Toutes les attaques dont je fais l’objet ne font que me renforcer dans la voie que j’ai choisie : mener la campagne politique en tant que ministre des Affaires étrangères et renforcer le gouvernement dans la gestion de la campagne de sécurité dans les forums décisifs.
Je ne reviendrai jamais au 6 octobre ».