Le ministre des Affaires étrangères, Gideon Sa’ar, accuse le président syrien Ahmed al-Sharaa, de soutenir les jihadistes.
Le discours du président syrien Ahmed al-Sharaa était une démonstration de soutien aux attaquants jihadistes (dans les mots d’al-Sharaa : « Les tribus bédouines comme symbole de valeurs et de principes nobles ») et de blâmer les victimes (la minorité druze attaquée), a publié Sa’ar sur X.
Al-Sharaa a épicé tout cela avec des théories du complot et des accusations contre Israël.
En clair : En Syrie d’al-Sharaa, il est très dangereux d’être membre d’une minorité — kurde, druze, alaouite ou chrétienne. Cela a été prouvé à maintes reprises au cours des six derniers mois.
Sa’ar a également appelé le monde à intervenir :
« La communauté internationale a le devoir d’assurer la sécurité et les droits des minorités en Syrie et de conditionner la réintégration de la Syrie dans la communauté des nations à leur protection. »
Des combats féroces ont éclaté vendredi dans la région de Sweida à majorité druze, alors que des factions tribales bédouines armées, soutenues par le gouvernement intérimaire islamiste syrien, ont affronté des combattants druzes locaux à l’entrée de la ville, a rapporté l’AFP. Au moment de publier cet article, le cessez-le-feu décrété par le président syrien le 19 juillet est resté sans effet, les combats tribaux ont fortement diminué, mais ils se poursuivent de manière sporadique.
Le conflit a fait au moins 638 morts depuis dimanche, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Les Nations Unies ont exigé la fin de l’« effusion de sang » et une « enquête indépendante, rapide et transparente sur toutes les violations ».
Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Turk, a souligné que « la protection de tous doit être la priorité absolue. »
Les hostilités ont repris alors qu’environ 200 combattants tribaux affrontaient des combattants druzes dans des échanges de tirs de rue utilisant des mitrailleuses et des obus, tandis que des tirs d’artillerie frappaient des quartiers de la ville, ont rapporté l’OSDH et l’AFP.
Le Comité international de la Croix-Rouge a averti : « Les installations de santé sont débordées, les fournitures médicales s’épuisent et les coupures de courant empêchent la préservation des restes humains dans des morgues surchargées. » Stephan Sakalian, chef de l’ICRC en Syrie, a décrit la situation comme « critique. La population manque de tout. »
Ce lundi matin, les affrontements intra-urbains dans la ville de Sweida ont cessé, marquant une pause significative dans les violences qui avaient fait plus de 1 120 morts depuis le début du conflit une semaine plus tôt.
Dans la nuit, quatre hélicoptères israéliens ont atterri à Sweida pour acheminer de l’aide à la population druze.

