Député Karai : “Je m’oppose fermement au projet de loi de Saar (limiter le nombre de termes du Premier ministre). Il ne faut pas limiter la volonté de l’électeur – point final”.
Le député Dr Shlomo Karai, a fait référence au projet de loi visant à limiter la durée du mandat d’un Premier ministre.
Karai :
“Seuls ceux qui n’ont rien à gagner de la démocratie partiront en guerre contre elle.
Je m’oppose fermement au projet de Saar qui limite le mandat d’un Premier ministre. Ne limitez pas la volonté de l’électeur – point final.
Il ajoute : “Seuls des élus comme Saar ou Bennett, que l’électeur ne considère plus comme élus, sont capables de se battre contre le public, et d’annuler leur élection.”
Commentaire
Sous les propos outranciers (Saar et Bennet ne sont pas considérés comme élus), Karai avance un double argument qui fait sens dans le système parlementaire satellisé israélien, à savoir qu’en effet, seuls les petits partis ont intérêt à voir limité la durée du mandat du Premier ministre. L’autre argument est qu’il apporte une restriction à la volonté démocratique des électeurs.
D’un autre côté, si la Knesset vote cette limitation, alors le second argument tombe : la volonté démocratique est respectée. A moins que le sujet soit trop crucial et que moralement, il mérite un référendum.
Le sujet tourne évidemment autour de Benjamin Netanyahou, dont beaucoup affirment qu’il a perdu les élections parce qu’il a usé les électeurs, qu’il est resté trop longtemps aux commandes. Mais il n’y est plus, ce qui montre que le système démocratique – imparfait mais il est ce qu’il est – a fonctionné : les rédacteurs initiaux n’avaient pas envisagé qu’un parti récoltant 6 ou 7 sièges puisse diriger le pays ? Les historiens du droit répondront.
Les Etats-Unis, modèle de la démocratie (écorné par la fraude électorale et le poids anormal de Big Tech pour influencer l’opinion), sont un système à deux partis, c’est pourquoi peu évoquent la limite du mandat présidentiel à deux termes. En revanche, le système de “porte tournante” où les politiciens passent alternativement de président à gouverneur à sénateur à représentant à juge à président de chambre de commerce à membre du cabinet à ministre – et on recommence – n’est pas bien glorieux non plus.
© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24 7.org