Le Conseil de Samarie et de Judée a réagi à la publication par les États-Unis d’une proposition à l’ONU proposant un « chemin » vers la création d’un État palestinien et a publié cette déclaration :
Le gouvernement israélien accepte l’établissement d’un « État » palestinien en échange d’une normalisation avec l’Arabie saoudite.
Ce silence face à la reconnaissance d’une trentaine de pays européens d’un État palestinien permet aujourd’hui sa mise en place de facto. Nous avions maintes fois affirmé qu’il y avait un choix entre la souveraineté et l’établissement d’un État palestinien ; le Premier ministre a évité d’affirmer la souveraineté, et nous voyons maintenant la progression vers la création d’un tel État.
Nous demandons au Premier ministre de clarifier qu’aucune forme ou version d’un État palestinien ne sera instaurée.
Axios a encore manipulé la droite israélienne dans le but qu’elle haïsse définitivement Trump
La « révélation » d’Axios du 13 novembre (intitulée « Scoop : Trump a déclaré à MBS qu’il s’attendait à une normalisation des relations entre l’Arabie saoudite et Israël une fois la guerre à Gaza terminée ») n’était pas honnête.
Ce qu’Axios a souligné (et mis en avant en le transformant) ce sont les clauses finales du plan de Trump en 20 points qui contiennent une vague allusion à « une voie crédible vers l’autodétermination et la création d’un État palestinien » si l’Autorité palestinienne met en œuvre des réformes « fidèles » pendant la reconstruction de Gaza.
Il ne s’agit pas d’un engagement ferme des États-Unis en faveur de la création d’un État, mais d’une rhétorique conditionnelle et non contraignante qui figurait déjà dans les versions précédentes.
Le cadre présenté par Axios vise à la création d’un drame diplomatique : « Trump a un projet immobilier majeur en Arabe Saoudite, et pour l’obtenir, il trahit Israël et offre un Etat palestinien aux Arabes ». De plus, il vaut agrandir le nombre de pays des Accords Abraham pour obtenir l’an prochain son prix Nobel qu’il a raté cette année », disent les critiques.
Que Trump cherche à obtenir le prix Nobel ne fait aucun doute. Qu’il ait des projets immobiliers en Arabe Saoudite n’est pas un secret, l’information circule dans tous les médias américains depuis vendredi dernier – c’est tout sauf un complot secret aux dépens d’Israël. Quant à la promesse d’un Etat palestinien, c’est ni plus ni moins qu’un mensonge de plus venant de la gauche américaine. Axios cette fois.
Explication :
En réalité, le texte de la déclaration1 est destiné à faire intégrer par l’ONU le projet de Trump en 20 points, dans le droit international. C’est pourquoi il précise avoir été cosigné par des Etats musulmans :
Les États-Unis, le Qatar, l’Égypte, les Émirats arabes unis, le Royaume d’Arabie saoudite, l’Indonésie, le Pakistan, la Jordanie et la Turquie expriment leur soutien commun à la résolution du Conseil de sécurité actuellement à l’examen, rédigée par les États-Unis après consultation et en coopération avec les membres du Conseil et les partenaires de la région.
L’expression « création d’un État palestinien » (ou tout équivalent direct) n’apparaît nulle part dans la déclaration commune elle-même, et elle explique le silence du Premier ministre Netanyahou, qui en juin avait immédiatement réagi aux déclarations du président Macron en faveur de la reconnaissance symbolique d’un « Etat » palestinien.
Le silence de Netanyahu sur cette déclaration commune du 14 novembre s’explique à mon sens par le fait qu’il n’est qu’une simple étape procédurale visant à conférer une légitimité multilatérale au plan en 20 points de Trump pour Gaza, plutôt que comme une menace réelle pour les lignes rouges fondamentales d’Israël concernant la création d’un État palestinien. Voici pourquoi il garde le silence.
L’examen des mots employés confirme mon analyse :
La formulation dans le texte représente une reconnaissance multilatérale plus directe des aspirations palestiniennes à la création d’un État que le plan en 20 points lui-même (qui utilise le conditionnel « pourrait »). Cependant, elle est toujours présentée comme une incitation « offrant une voie à suivre », et non une promesse ou une décision.
Surtout, elle est toujours subordonnée à la mise en œuvre du plan par l’Autorité palestinienne, lequel plan – Trump le sait, Netanyahou le sait, nous le savons, vous le savez, ne sera jamais mis en œuvre, puisqu’il prévoit :
- Réformes de gouvernance et démocratiques
Organiser de nouvelles élections pour la direction et les institutions de l’AP ; garantir un « transfert pacifique du pouvoir » ; renforcer la transparence et la responsabilité dans la prise de décision. - Mesures anti-corruption
Mettre en place des audits indépendants des finances de l’AP ; poursuivre la corruption endémique dans le secteur public et la distribution d’aide ; réformer les processus d’achat et de budgétisation. - Réformes de sécurité et de démilitarisation
Démilitariser les forces affiliées à l’AP ; aligner l’appareil de sécurité sur des normes non violentes ; intégrer une police palestinienne vérifiée sous supervision internationale (ex. : Force internationale de stabilisation). - Réformes éducatives et contre l’incitation
Réviser les programmes scolaires pour supprimer les contenus promouvant la violence ou la rhétorique anti-israélienne ; promouvoir la « tolérance et la paix » dans les messages publics. - Réforme du système de protection sociale et des paiements aux terroristes
Restructurer le programme « payer pour tuer » (paiements aux familles de prisonniers/terroristes) ; passer à une aide basée sur les besoins sans incitation aux attentats.
Pour être complet, voici le texte intégral, tel qu’il apparaît sur la page officielle du Département d’Etat américain :
Les États-Unis, le Qatar, l’Égypte, les Émirats arabes unis, le Royaume d’Arabie saoudite, l’Indonésie, le Pakistan, la Jordanie et la Turquie expriment leur soutien conjoint à la résolution du Conseil de sécurité actuellement à l’étude, rédigée par les États-Unis après consultation et en coopération avec les membres du Conseil et les partenaires de la région. Le plan global historique visant à mettre fin au conflit à Gaza, annoncé le 29 septembre, est approuvé par la résolution et a été salué et approuvé à Charm el-Cheikh. Nous publions cette déclaration en tant qu’États membres réunis lors de la semaine de haut niveau pour lancer ce processus, qui offre une voie vers l’autodétermination et la création d’un État palestinien. Nous soulignons qu’il s’agit d’un effort sincère et que le plan offre une voie viable vers la paix et la stabilité, non seulement entre les Israéliens et les Palestiniens, mais aussi pour l’ensemble de la région. Nous attendons avec impatience l’adoption rapide de cette résolution.
Notez les mots, ils sont importants : « qui offre une voie ».
Cela fait des mois que les médias, qui détestent à la fois Trump et Netanyahou, travaillent d’arrache-pied pour que la droite israélienne se mette à détester Trump. Et bien que cela soit triste à reconnaître, ils y parviennent. C’est Socrate qui, dans les dialogues de Platon (notamment dans l’Apologie de Socrate et le Gorgias), expliquait que celui qui croit tout savoir est le plus difficile à convaincre, car il est imperméable à la remise en question. Je ne m’attends donc à aucune remise en question.
© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24/7.org


Comme vous avez dit dans un précédent article tout a été OUBLIÉ !
Avec tout ce qu’il a accompli durant son premier mandat et ce qu’il a accompli (et va faire) durant son deuxième mandat, j’espère sincèrement que rien ne va briser l’amour du président Trump pour Israël ainsi que son entente avec Netanyahou, les deux font un super travail !
Quant à cette ingratitude de la droite j’espère sincèrement qu’elle va disparaitre et ne pas oublier que le président Trump dirige les États-Unis, donc son pays d’abord ce qui est normal.
j’espère qu’il n’y aura jamais d’état palestinien en sachant ce que c’est pour détruire Israël, vu les évènements et dit ouvertement par Abbas et le Hamas
Vu et entendu hier soir sur i24
B.Netanyahu a répété qu’il n’y aurait pas d’état palestinien, malgré la pression de Trump.
En plus B.Netanyahu à ajouté que le hamas sera désarmé soit par l’international, soit par Tsahal.
D’après D.Trump le hamas sera désarmé mais seulement après la reconstruction de Gaza.
On parle toujours d’ ETAT Palestinien mais personne ne précise où !!!
Avec l’accord de tous ces frères arabes , n’y en a t-il pas un, qui offrirait quelques km2 sur son immense Surface ??? ( même langue , mêmes coutumes , même religion , ce serait la paix du Paradis