Cette nouvelle ne fera pas les gros titres de la presse internationale, parce que les médias sont essentiellement de gauche. (Ce n’est pas un reproche, étant donné que la liberté d’opinion est un droit sacré, et que le public est aujourd’hui bien au fait que la presse n’est plus honnête – le reproche est qu’ils n’ont pas l’honnêteté de reconnaître ouvertement qu’ils sont à gauche, et qu’ils ne font plus du journalisme mais de la propagande, en faisant croire que leurs opinions politiques sont des informations neutres, en occultant ou classant Fake News les vraies informations qu’ils ne veulent pas que le public apprenne, et en mettant très en avant des sujets mineurs, pour donner à croire qu’ils sont au centre des préoccupations de la société). La gauche a plus tendance à défendre les droits des minorités que ceux de leur pays, et cette nouvelle judiciaire leur retire un argument de poids contre ce qu’ils appellent la « colonisation » par Israël de territoires palestiniens.
Quatre années de batailles juridiques et des mensonges médiatiques à n’en plus finir sur le vol et l’expulsion illégale de propriétaires arabes se sont conclus par l’annulation du « Protocole de Mukhtar », une procédure problématique par laquelle la propriété des biens était déterminée à Jérusalem-Est par les chefs de clans arabes locaux.
Les Arabes doivent désormais prouver qu’ils sont réellement propriétaires, de manière vérifiable, légale et documentée, des biens dont ils réclament la propriété dans la zone, comme cela se passe dans toute société civilisée.
Le protocole de Mukhtar, décrit par l’organisation Regavim comme « l’une des procédures les plus corrompues et les plus discriminatoires appliquées par l’État d’Israël », était utilisé pour établir la propriété de terres à Jérusalem comme base pour les permis de construire et d’autres processus juridiques, sur la base du témoignage des « experts » locaux des villages, au lieu d’une preuve de propriété dûment documentée.
Dans l’est de Jérusalem, le témoignage d’un mukhtar (chef de village) local suffit, contrairement à la charge de la preuve telle que le cadastre, les actes de propriété ou autres documents ayant une valeur juridique et vérifiable, comme cela est exigé partout ailleurs en Israël et dans le monde libre.
Regavim, une organisation privée qui fait le travail de surveiller les terres juives que volent petit à petit les Arabes et les Bédouins – travail qui revient au gouvernement israélien, qui s’en désintéresse (Netanyahou est 100% fautif, comme ses prédécesseurs et son successeur) – a souligné que cette « procédure étrange et archaïque était une invitation ouverte à la fraude généralisée, entraînant la violation des droits de propriété des propriétaires juifs et arabes ».
Vous vous souvenez bien entendu des scandales internationaux qui ont été montés contre Israël, qui a voulu expulser des squatters arabes du quartier Shimon Hatsadik de Jérusalem pour construire un ensemble scolaire.
Il y a quatre ans, lorsque le ministère de la Justice a tenté de réviser et de mettre à jour la liste des mukhtars reconnus, une coalition d’organisations israéliennes s’est formée pour lutter contre les organismes municipaux et nationaux cherchant à perpétuer cette procédure problématique.
Dans le cadre de la campagne publique contre le protocole Mukhtar, Regavim a mené une série de réunions avec les professionnels de la municipalité de Jérusalem responsables des questions d’aménagement du territoire. Des organisations sionistes axées sur Jérusalem, dont Elad, Ateret Cohanim, HaTzedek et Keep Jerusalem, ont participé à ces réunions.
Quatre années de campagne ont abouti au retrait du protocole Mukhtar vendredi dernier, et cela, si c’était une victoire dont la gauche avait mené le combat et revendiquait les avantages, ferait la Une des médias pendant plusieurs semaines : Regavim a probablement gagné le combat le plus sioniste de ces dernières décennies, et il ne recevra aucun laurier, aucune gratitude, si ce n’est le résultat de ses efforts – à condition que le droit soit désormais appliqué par les institutions judiciaires.
Yehudah Poah, directeur de l’organisation de défense des droits Betzalmo, s’est félicité de cette décision, affirmant que Jérusalem-Est « n’est pas différente de tout autre endroit de l’État d’Israël. Notre souveraineté et l’état de droit doivent y être à 100% ».
L’avocat Boaz Arzi, directeur de la division juridique de Regavim, a déclaré qu’Israël
« aurait dû mener des procédures de réglementation complètes pour toutes les propriétés de Jérusalem dès la réunification de la ville [en 1967], et la lenteur a entraîné la perte de milliers de dunams de terre en raison de revendications frauduleuses et de l’érosion de la gouvernance ».
C’est un argument que je ne cesse de défendre : Israël, vainqueur de la guerre des Six Jours, ne se comporte pas en vainqueur, jusqu’à ce jour, c’est même un grand tabou parmi les politiques de droite, qui d’une certaine manière, cèdent au chantage idéologique de la gauche en n’abordant pas certains sujets considérés par les progressistes comme politiquement incorrects.
Regavim a :
« félicité le ministère de la Justice pour ses efforts visant à mettre fin à cet échec permanent et à annuler cette procédure douteuse, et espère que le processus de réglementation et d’enregistrement des terres sera achevé rapidement et résolument. »
Et moi, je félicite Regavim, qui je le répète, est probablement l’organisme qui agit le plus efficacement pour la perpétuation du sionisme, et la défense contre la colonisation par les Arabes – pendant que le monde accuse – et c’est un mensonge – Israël de coloniser « leurs » terres.
© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24 7.org
Source : https://www.jewishpress.com