Et on appelle ça « l’apartheid »

Il y a comme ça des moments privilégiés, une étincelle d’espoir dans la lutte incessante d’Israël contre des ennemis de tous bords.

Alors qu’une nouvelle fois une coalition de pays farouchement opposés à l’existence même de l’Etat juif lance des accusations d’apartheid à son égard, voici qu’une réponse cinglante lui est opposée. 

Jugez-en par vous-mêmes :

« Sur le plan économique, les Palestiniens d’Israël sont de plus en plus visibles dans la société israélienne, à des postes à responsabilités dans les hôpitaux, tribunaux, universités. »

Vous avez bien lu. 

Je vois déjà les sceptiques qui haussent les épaules. 

C’est une citation tirée de cette presse communautaire qui sous des titres divers tente vaillamment de lutter contre la démonisation d’Israël, se disent-ils. 

Elle ne convaincra personne.

Pourtant ils se trompent.

C’est dans un grand quotidien d’information que l’on peut trouver cette affirmation. 

Un quotidien qui jour après jour fustige Israël ; un quotidien pour lequel on pourrait croire qu’aucun commentaire n’est trop outrancier pour être refusé, aucune accusation trop invraisemblable. 

C’est en effet dans Le Monde du 15 juin que l’on trouve ce texte sans appel. 

Et non, il ne s’agit pas d’une tribune, d’une opinion mais d’un reportage de Clothilde Mraffko. Une journaliste accréditée auprès de l’Autorité palestinienne et reporter pour Europe 1 sur laquelle on peut compter pour présenter Israël sous le jour le plus défavorable possible. 

D’ailleurs le titre de son reportage ne laisse pas place au doute quant à son « objectivité » : « Dans les villes judéo-arabes d’Israël, « la prochaine explosion n’est qu’une question de temps » Et de continuer : « Les violences de l’an dernier ont mis à nu les discriminations que subissent les Palestiniens citoyens d’Israël, dans un Etat qui, selon eux, nie leur existence. » 

Pour l’auteure, Israël a procédé à des transferts de population tout « en encourageant l’arrivée de juifs israéliens, d’abord du Maroc, puis de l’ex-Union soviétique – des populations majoritairement pauvres. »

Ne nous attardons pas sur ce curieux « juifs israéliens » trouvés au Maroc puis dans l’ex-Union Soviétique.

Arrivant au terme de ce réquisitoire, Clothilde Mraffko éprouve le besoin de faire preuve d’un semblant de bonne foi en soulignant comme on l’a vu plus haut que « Sur le plan économique, les Palestiniens d’Israël sont de plus en plus visibles dans la société israélienne, à des postes à responsabilités dans les hôpitaux, tribunaux, universités. »

Une affirmation qu’elle tente d’atténuer en ajoutant « Mais cette ascension sociale est en contradiction avec le statut politique dans lequel l’Etat les enferme, les privant d’exprimer pleinement leur identité nationale. »

On aurait aimé qu’elle approfondisse la façon dont ces « Palestiniens d’Israël » arrivent malgré tout à ces postes de responsabilité qui leur donnent une visibilité de plus en plus grande, et ouvrent la voie à leur ascension sociale. 

Reste qu’il est difficile de concilier ce résultat avec la réalité qu’elle voudrait présenter et plus difficile encore d’évoquer l’apartheid.

© Michèle Mazel pour Israël 24 7.org

Michèle Mazel est diplômée de Sciences-Po et licenciée en Droit, et a été boursière Fullbright en science politique. Pendant plus de trente ans, elle a accompagné de par le monde son mari, le diplomate Zvi Mazel, qui fut notamment ambassadeur d’Israël en Egypte, en Roumanie et en Suède. Elle en a tiré la matière de nombreux ouvrages – thrillers et romans. Elle contribue régulièrement à plusieurs organes de presse.

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