« Je veux que vous sachier tous que parmi les progressistes, il est devenu clair que vous ne pouvez pas prétendre avoir des valeurs progressistes et pourtant soutenir le gouvernement d’apartheid d’Israël. »
Ces mots, ont été prononcés par l’élue Démocrate du Michigan, l’antisémite américaine Rashida Tlaib dont les parents sont nés en Samarie, lors d’un événement de la Journée de défense de la Palestine. Ils ont déclenché une tempête au sein du parti Démocrate le mois dernier.
- LePDG de la Ligue anti-diffamation, Jonathan Greenblatt, a critiqué Tlaib sur Twitter :
« En une phrase, @RepRashida dit simultanément aux Juifs américains qu’ils doivent passer une épreuve décisive antisioniste pour participer à des espaces progressistes, alors même qu’elle double son #antisémitisme en calomniant Israël comme un État d’apartheid. C’est absolument répréhensible et cela ne fait rien pour faire avancer la cause de la paix.
Nous appelons les personnes de bonne volonté et les dirigeants de tout le spectre politique à faire clairement savoir qu’un tel #antisémitisme ne sera pas toléré. »
- Le député Démocrate de New York Jerry Nadler, membre du Caucus juif informel de la Chambre, a tweeté :
« Je rejette fondamentalement la notion selon laquelle on ne peut pas soutenir le droit d’Israël à exister en tant qu’État juif et démocratique et être un progressiste. »
Lorsque la journaliste Katie Halper a décidé de discuter de ces commentaires dans l’un de ses éditoriaux pour l’émission « Rising » de Hill TV, elle ne se doutait pas qu’elle était sur le point de déclencher sa propre tempête.
Son monologue a voulu « démontrer » qu’Israël est un État d’apartheid, en s’appuyant sur des sources antisémites – en ignorant qu’elles le sont : les Nations unies, la Cour pénale internationale, les organisations de défense des droits de l’homme antisionistes (dont l’organisation israélienne B’tselem), ainsi que Nelson Mandela, l’évêque Desmond Tutu et le ministre sud-africain des relations internationales, Naledi Pandor.
En réponse, elle a reçu un appel d’un producteur de la chaîne The Hill, qui est de gauche, qui voulait qu’elle l’entende de sa bouche :
« Votre monologue ne sera pas publié sur la chaîne YouTube de The Hill TV. Des responsables l’ont vu et ont décidé de ne pas le diffuser. »
Plus tard, elle reçu un appel du rédacteur en chef de The Hill, Bob Cusack, lui confirmant qu’ils n’allaient pas diffuser son monologue. Son émission « Radar » était également annulée.
Une responsable de Nexstar Media (la maison mère de The Hill) lui écrit ensuite pour l’informer qu’ils n’auraient « plus besoin d’elle pour apparaître sur Rising », et lui a gracieusement souhaité « bonne chance ».
Au revoir et merci. La liberté d’expression est totale aux Etats-Unis, il est possible de traiter quelqu’un de sale juif sans encourir aucune sanction pénale, en revanche, cette liberté s’applique aussi aux entreprises, aux médias et aux universités, qui sont libres de sanctionner qui ils veulent.
Ainsi, avant elle :
- Marc Lamont Hill a été licencié par CNN en tant que collaborateur après avoir appelé à « une Palestine libre du fleuve à la mer » lors d’un discours à l’ONU.
- Angela Davis a vu son prix décerné par le Birmingham Civil Rights Institute révoqué en raison de son soutien au mouvement antisémite Boycott, Désinvestissement, Sanction contre Israël (BDS)
- Le politologue Norman Finkelstein a vu la titularisation refusée et la réputation ternie par l’université DePaul en raison de ses positions horribles à l’égard d’Israël.
- L’historien Juan Cole a été rejeté pour ses propos calomnieux sur Israël par le département d’histoire de l’université de Yale.
- Le journaliste Nathan Robinson a été licencié en tant que chroniqueur du Guardian après avoir tenu des propos qui tombaient dans les pires clichés antisémites sur l’aide américaine à Israël.
- La journaliste et cinéaste Abby Martin s’est vu interdire de prendre la parole à l’université de Georgie après avoir refusé de signer un engagement à ne pas participer au mouvement antisémite « Boycott, désinvestissement, sanctions ».
- L’universitaire Steven Salaita a été licencié par l’Université de l’Illinois à Urbana-Champaign en raison de ses tweets sur les ripostes israéliennes sur Gaza en 2014. La bonne nouvelle est qu’il n’a pas été en mesure de trouver un autre emploi universitaire et, en 2019, il subvenait à ses besoins en tant que chauffeur de bus.
© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24 7.org