La journaliste Anne Sinclair était l’invitée d’un congrès du mouvement post-sioniste J-Call, qui s’intéresse plus au sort des Arabes qu’à celui des Israéliens, une démarche contraire aux préceptes du judaïsme, qui professe que nous devons nous occuper d’abord de notre famille, puis de nos proches, puis de nos voisins, et ainsi de suite par cercles concentriques.
Cette femme qui en tant que journaliste de premier plan ne s’est jamais levée pour prendre la défense d’Israël contre les calomnies de ses collègues, et ce afin de protéger sa carrière, a eu l’audace de prononcer un discours contre le gouvernement israélien et son projet de réforme judiciaire.
«Je suis française, je suis juive, j’ai l’âge de l’Etat d’Israël à deux mois près et ce qui s’y passe depuis trois mois me bouleverse», a dit Anne Sinclair, qui visiblement, n’a pas été informée que la droite a remporté les élections de novembre 2022, que son programme prévoyait une réforme du système judiciaire, et que les Israéliens expriment depuis longtemps leur perte de confiance envers la Haute cour.
«Il y a chez les Juifs de Diaspora, cette double fierté d’appartenir pleinement au pays où ils sont nés et d’éprouver de l’orgueil devant ce qu’a accompli Israël en 75 ans».
Cette fierté, elle ne l’a pas souvent affiché, durant sa carrière publique.
Elle dit encore : « Les Juifs de Diaspora ont le droit de dire leur inquiétude quand la démocratie est menacée au nom même du judaïsme».
Là, elle dérape carrément.
Non, Sinclair n’a pas le droit de dire son inquiétude juste quand ça lui plaît. Quand un député belge, Pierre Larouturou, accuse Israël de « crimes de guerre », elle ne dit pas son inquiétude. Quand Mahmoud Abbas reçoit la Grande Médaille de Vermeil de la Ville de Paris, elle ne dit pas son inquiétude. L’inquiétude à géométrie variable, ça ne vaut rien, madame Sinclair.
S’enfonçant dans la désinformation et le déni des principes fondamentaux de la démocratie (par exemple la présomption d’innocence), elle dit encore :
« Depuis bientôt trois mois [JPG soit l’élection de Netanyahou, qu’elle ne digère pas parce qu’elle ne respecte pas les Israéliens et leur vote], j’ai honte et j’ai peur [C’est une blague ?]. J’ai honte de voir le chef du gouvernement israélien prêt à tout pour échapper aux poursuites qui l’atteignent depuis si longtemps [JPG pur mensonge : Netanyahou ne s’affranchit de rien du tout, les accusations sont toujours là], Bref, à s’affranchir des règles élémentaires de la démocratie [JPG madame Sinclair, la démocratie n’est pas à géométrie variable, et le système judiciaire français, très proche du projet de réforme judiciaire israélien, n’est pas que je sache considéré comme anti-démocratique]. C’est un crime que le gouvernement veuille non pas réformer mais faire taire la Cour suprême» [JPG Fake News, même le grand avocat constitutionnaliste américain Alain Dershowitz, un homme de gauche, a déclaré que la réforme rendrait Israël plus démocratique].
Anne Sinclair dit aussi sa honte des actions de représailles contre le village de Hawara, qu’elle qualifie de « pogrom ». Ah bon, pogrom ? Des Arabes ont été tués ? A ma connaissance non, mais je peux me tromper, Sinclair a l’air d’en savoir plus. Mais sait-elle que le pogrom dont elle parle, c’est l’incendie de carcasses de voitures dans une casse auto appartenant à un arabe condamné pour terrorisme ? Je doute…
« J’ai honte que le ministre des Finances d’un Etat démocratique ait pu appeler à raser un village arabe. Et comment ce même ministre a pu oser dire à Paris, il y a quelques jours, que le peuple palestinien n’existait pas ? Comment ?»
Visiblement, elle n’a pas lu ses excuses de Smotrich, qui a corrigé sa maladresse de langage. Quant à nier l’existence du peuple palestinien, il se trouve en harmonie avec plus de 70 % des Israéliens de droite et 26 % des électeurs au centre, selon un sondage publié ce mardi.
Allo DSK ?
Le 19 septembre 2003, DSK aurait déclaré au journal Le Monde : «Je me lève chaque matin en me demandant comment je pourrai être utile à Israël». Je ne sais pas si c’est vrai ou pas. A supposer que ce soit vrai, voilà l’occasion, monsieur Strauss-Khan, d’être utile à Israël : protégez-nous des antisionistes et des propos de pacotilles de juifs de gauche, qui en savent moins sur Israël que le marchand de fruits et légumes du Souk HaCarmel de Tel-Aviv !
© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24 7.org