Les médias palestiniens ont publié jeudi un décret présidentiel de Mahmoud Abbas annonçant la « mise à la retraite » de 13 chefs d’administrations régionales. Parmi les personnes démises de leurs fonctions figurent les gouverneurs de neuf villes de Judée Samarie et quatre gouverneurs nommés par l’Autorité palestinienne dans la bande de Gaza.
Le président âgé de l’Autorité palestinienne a envoyé à la « retraite » les gouverneurs de Jénine, Sichem, Hébron, Jéricho, Tulkarem, Beit Lehem, Qalqiliya, Tubas et de la vallée du Jourdain. Les gouverneurs de Ramallah, Salfit et Al-Bire ont conservé leur poste. Les gouverneurs du nord de Gaza, de la ville de Gaza, de Khan Younis et de Rafah, dans la bande de Gaza, figurent parmi ceux qui ont reçu l’ordre de « prendre leur retraite ».
Les nouveaux gouverneurs seront élus par une commission présidée par Abbas.
Les motifs de cette « retraite » massive ne sont pas connus.
Israel HaYom a cité une explication possible d’une source anonyme de l’Autorité palestinienne selon laquelle Abou Mazen a décidé de « renouveler » les structures du gouvernement local, « d’y injecter du sang neuf » dans un contexte d' »échecs en matière de sécurité ». Une autre hypothèse circule qu’il aurait craint un coup d’Etat.
Ce remaniement radical du personnel s’inscrit dans le contexte d’une grave crise financière au sein de l’autonomie, de l’intensification de la rivalité politique entre les « héritiers » potentiels du président décrépit et de l’intensification des efforts diplomatiques de l’administration d’Abou Mazen sur la scène internationale.
Le président palestinien espère profiter des pourparlers de normalisation entre l’Arabie Saoudite et Israël pour remettre la « question palestinienne » à l’ordre du jour international et sortir de l’impasse.
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