Digne de Netflix : Le Hamas ébranlé par un espion israélien dans ses plus hauts rangs au Liban

Photo publiée dans les médias libanais censée montrer Khalil Abu Ma'azeh avec le chef du Hamas, Ismail Haniyeh.

Un agent des services de renseignement israéliens a réussi à infiltrer les échelons supérieurs du Hamas au Liban, provoquant une onde de choc au sein de l’organisation terroriste.

Selon un rapport du quotidien Al-Akhbar, identifié au Hamas et au Hezbollah, Khalil Abu Ma’azeh a été recruté par le Mossad alors qu’il vivait à Beit Lahia, dans la bande de Gaza et a travaillé sous couverture pendant des années, en étroite collaboration avec les services de renseignement israéliens.

Selon le rapport, Abu Ma’azeh a servi dans les brigades Iz al-Din al-Qassam, accédant aux échelons supérieurs du Hamas, principalement dans sa division d’ingénierie. En raison de ses difficultés financières, Abu Ma’azeh aurait accepté de fournir à Israël des informations sur les activités de l’aile militaire du Hamas à Gaza, sur ses branches au Liban et sur des aspects vitaux liés au développement d’armes et d’autres matériels de guerre.

Saleh Arouri, qui est considéré comme une cible privilégiée pour un assassinat israélien, serait particulièrement inquiet de cette faille de sécurité.

Selon les rapports des services de renseignement libanais, Abu Ma’azeh était initialement chargé d’infiltrer les dirigeants du Hamas dans la bande de Gaza, mission qu’il a menée à bien avec un succès remarquable. Sous la direction de ses agents israéliens, il a gravi les échelons du Hamas, en particulier au sein de l’aile militaire des Brigades Izz a-Din al-Qassam.

Il y a quatre ans, Abu Ma’azeh a reçu l’ordre de s’installer en Turquie, où il a été aidé par son père, qui avait des liens étroits avec les dirigeants du Hamas. À Istanbul, il a prétendu travailler pour une organisation caritative turque, utilisant cette couverture pour entrer en contact avec de hauts responsables du Hamas à Gaza. Sa situation financière s’est considérablement améliorée et, lorsqu’il a été interrogé, Abu Ma’azeh a attribué cette amélioration à son travail caritatif – une explication qui n’a pas été remise en question dans la bande de Gaza.

L’ascension d’Abu Ma’azeh au sein de l’organisation terroriste lui a permis d’accéder à des informations sensibles, notamment sur les dépôts d’armes. L’un de ces dépôts a ensuite été pris pour cible et bombardé par Israël, laissant le Hamas stupéfait et incapable de commenter l’attaque en raison du choc qu’elle avait provoqué.

La proximité d’Abu Ma’azeh avec les dirigeants du Hamas lui a également permis d’obtenir des informations précieuses sur les activités de l’organisation en Judée et en Samarie.

Des rapports libanais suggèrent qu’Abu Ma’azeh ne se limitait pas à ses activités à Gaza, mais entretenait également des contacts avec le “quartier général de l’Hegada”, basé à Gaza et en Turquie, qui supervisait les attaques terroristes en Judée et en Samarie.

Dans le cadre de sa mission, Abu Ma’azeh a été chargé par ses supérieurs israéliens de demander un transfert au Liban.

Toutefois, lorsque le Hamas libanais a refusé de l’accueillir, les services de renseignement israéliens sont intervenus. Ils ont informé les autorités turques qu’Abu Ma’azeh était un agent terroriste, ce qui risquait de compromettre les relations turco-israéliennes. La Turquie a expulsé Abu Ma’azeh vers le Liban, s’alignant ainsi sur le plan initial d’Israël.

Proche des plus hautes sphères

Le Hamas affirme qu’Abu Ma’azeh n’a jamais fait l’objet d’une enquête de sécurité pendant son séjour en Turquie et qu’il a été interrogé à son arrivée au Liban. Abu Ma’azeh a alors déclaré qu’il résidait à proximité de hauts responsables du Hamas, notamment Saleh Arouri, le commandant général des activités du Hamas en Judée et en Samarie, et Samir Pandi, la figure de proue du groupe terroriste au Liban.

Abu Ma’azeh aurait transmis de précieuses informations aux services de renseignement israéliens concernant des opérations menées depuis le sol libanais et l’afflux de nouvelles recrues de Gaza au Liban. Il a également opéré dans les camps de réfugiés de l’Autorité palestinienne au Liban pour le compte du Hamas, en fournissant des armes et des fonds. Il a même tenté de faire échouer l’accord de cessez-le-feu entre le Hamas et le Fatah, le tout sur ordre des services de renseignement israéliens, selon des sources libanaises.

Abu Ma’azeh avait notamment des liens avec Hamza Shahin, une figure éminente du Hamas qui a trouvé la mort lors d’une mystérieuse explosion dans un entrepôt d’armes situé sous une mosquée dans le camp de réfugiés de Burj al-Shemali, dans le sud du Liban, le 10 décembre 2021. Alors que le Hamas a attribué l’incident à l’explosion d’une bouteille de gaz, des sources libanaises suggèrent qu’il s’agissait d’un important dépôt d’armes détenu par le Hamas.

Les responsables du Hamas ont minimisé les activités d’Abu Ma’azeh, un haut responsable affirmant l’avoir rencontré par hasard en Turquie et notant qu’il avait principalement travaillé dans des secteurs non militaires. Un autre membre du Hamas, Akram Ajouri, a commenté la situation en soulignant l’importance de préserver la réputation du père d’Abu Ma’azeh, membre respecté de l’organisation.

Aujourd’hui, les autorités libanaises cherchent à savoir si Abu Ma’azeh a réussi à créer d’autres cellules et s’il représente une menace pour les hauts responsables du Hamas lors de futurs conflits.

Les rapports indiquent qu’il a été arrêté par les autorités libanaises vers la fin du mois de septembre. Il aurait attiré l’attention des autorités libanaises chargées de calmer une flambée de combats dans le camp de réfugiés palestiniens d’Ain al-Hilweh au mois d’août.

© Equipe de rédaction Israel247.org.

Pour suivre les événements absolument en temps réel, abonnez-vous à la chaîne de notre partenaire, Israel Eternel, en cliquant ici : https://t.me/israeleternel.

Quitter la version mobile