Des révélations dérangeantes sur les tunnels de contrebande sous le corridor de Philadelphie

Enquête de Tamir Morag, sur la chaîne 14 (seule chaîne de droite) :

Contrairement aux affirmations de l’armée israélienne, tous les tunnels transfrontaliers du corridor de Philadelphie n’ont pas été scellés du côté égyptien, selon un haut responsable militaire.

Selon la source, « Peu de temps après la déclaration de Tsahal selon laquelle tous les tunnels du corridor de Philadelphie qui traversaient le territoire égyptien avaient été scellés du côté égyptien, un nouveau tunnel qui n’avait pas encore été exploré a été découvert à cet endroit. »

“On ne sait pas sur quoi se base l’affirmation selon laquelle tous les tunnels étaient fermés du côté égyptien, car des dizaines de tunnels ont été localisés qui traversaient l’Egypte, et la plupart d’entre eux n’ont pas été complètement examinés par Tsahal. De plus, dans au moins un cas, une activité égyptienne a été détectée dans le corridor de Philadelphie pour fermer un tunnel qui était ouvert du côté égyptien.

« À mon avis », conclut la source, « il y a presque certainement encore des tunnels ouverts du côté égyptien. »

Un porte-parole de Tsahal a répondu :

« Les conclusions du rapport [selon lesquelles tous les tunnels n’ont pas été détruits] ne sont pas exactes. Tsahal continuera à opérer dans la zone de la Brigade de Rafah afin de vaincre l’organisation terroriste Hamas. »

L’armée israélienne a cependant déclaré officieusement que les neuf tunnels qu’elle vient de « découvrir » étaient scellés du côté égyptien (la source a également contredit cette affirmation), et il n’est plus dit qu’ils étaient scellés avant la guerre, mais que la question « fait toujours l’objet d’une enquête ».

Analyse

Mon hypothèse, basée sur l’observation et les déclarations constantes des hauts-gradés de Tsahal, avec cet esprit de gauche qui les anime, est qu’ils ont intentionnellement fermé les yeux sur les tunnels pour ne pas couper le poumon d’oxygène économique qu’ils représentent pour les très puissants clans de la bande de Gaza. Et ce, comme ils le disent constamment “pour apporter la stabilité” par l’économie.

Le même paradigme de gauche est toujours à l’œuvre

  1. Aider l’économie pour que les Arabes se détournent du terrorisme. C’est ce qui a provoqué le massacre du 7 octobre, puisque les premières enquêtes ont tout de suite révélé que la direction de l’armée et celle des services de renseignement considéraient que Yahya Sinwar avait tourné le dos au terrorisme et qu’il se concentrait sur le développement de l’économie de Gaza et du sort des habitants.

    Sinwar, qui a parfaitement analysé et compris cette mentalité de gauche, a précisément joué cette carte en donnant à croire aux responsables de la sécurité et des services de renseignement ce qu’ils avaient envie de croire : qu’il se tournait vers le développement. Pendant ce temps, il préparait la guerre.

    De la même manière, des documents récemment saisis sur un terroriste ont montré que sa stratégie qui consiste à faire pression sur les familles d’otages pour qu’elles fassent pression sur le gouvernement pour qu’il cède aux demandes du Hamas fonctionne exactement comme il l’a prévu : chaque semaine, ils manifestent par milliers pour exiger que Netanyahou soumette le pays aux exigences du Hamas et le laisse se réarmer et reprendre le contrôle total de Gaza.
  2. Apaiser la rue arabe, éviter de les contrarier, accepter leurs demandes. C’est la théorie que défend le chef du Mossad, David Barnea, chaque fois que la question des visites de juifs sur le Mont du Temple est abordée : sa réponse constante est que cela va déclencher des vagues de violence en Judée Samarie. Les faits montrent que cela ne se produit pas, pourtant, sa recommandation est toujours la même : ne pas offenser les Arabes. On croirait presque qu’il est, à titre personnel, hostile à revendiquer la souveraineté d’Israël sur la région.
  3. Gantz et Gallant combattent énergiquement pour que l’argent qui est encaissé par Israël pour le compte de l’Autorité palestinienne leur soit intégralement reversé – et qu’aucune somme ne soit retenue, que ce soit pour compenser les victimes du terrorisme ou pour payer les salaires des terroristes emprisonnés ou des familles de ceux qui ont été éliminés.

Conclusion

Si nous apprenions un jour prochain, par des fuites et des témoignages anonymes de soldats sur place, que l’état-major de Tsahal a réduit les efforts de recherche des puits de tunnels, le long du corridor de Philadelphie, afin d’éviter de tous les découvrir et les détruire, je ne serai pas très surpris. Je connais la raison : ils veulent laisser un poumon d’oxygène aux familles bédouines de Gaza qui tiennent l’économie régionale, et je ne serai pas non plus étonné d’apprendre qu’ils ont reçu des promesses que ces tunnels ne serviront pas au passage de l’armement, et qu’ils les croient – comme ils ont cru que Sinwar avait tourné le dos au terrorisme.

© Jean-Patrick Grumberg pour Israël 24 7.org

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