Les observateurs qui ont servi près de la frontière de Gaza témoignent que pendant des mois avant le 7 octobre, ils ont été alertés d’événements inhabituels venant de l’autre côté de la barrière.
Ayant eu le sentiment de ne pas être écoutés, certains ont décidé d’alerter l’un des hauts commandants du secteur, qui a répondu :
« Je ne veux plus entendre parler de ces absurdités. Si vous vous embêtez encore avec ces choses-là, vous sera jugé », a rapporté Yaron Avraham ce soir.
Un minimum de réflexion, sur la base des informations disponibles à ce jour et depuis le 7 octobre, permet de pressentir fortement les responsabilités de cet échec. L’enquête et ses conclusions seront sûrement établies dans le cadre de commissions ad-hoc.
Ce n’est pas aujourd’hui le moment de semer la confusion par des débats mal situés dans le temps.
Il convient de faire une distinction entre les acteurs et les enquêteurs. Ce n’est pas le moment d’enquêter, mais c’est toujours le bon moment, pour les acteurs de ce drame, de s’exprimer quand ils ressentent le besoin de le faire.