Des étudiants juifs ont dénoncé les propos antisémites d’un professeur. L’université s’est retournée contre eux

Lara Sheehi - photo Twitter de Boycott de l'apartheid israélien

Le premier jour de cours de l’automne dernier, un professeur de psychologie a demandé aux étudiants de l’un des cours obligatoires sur la diversité de l’université George Washington de donner leur nom et leur identité.

Le professeur a fait le tour de la salle, jusqu’à ce qu’une étudiante dise qu’elle était née en Israël.

« Ce n’est pas votre faute si vous êtes née en Israël », a dit la professeure, Lara Sheehi, à l’étudiante, selon un camarade de classe présent, comme si être Israélien était un défaut, une tare, une coupable caractéristique.

Cette remarque a donné le ton d’un semestre litigieux avec la professeur, qui s’est avérée être extrêmement antisémite et habitée d’une haine démentielle. Elle a constamment harcelé les étudiants juifs, a exercé des représailles contre eux lorsqu’ils se sont plaints à l’administration, ce qui est confirmé par la plainte pour discrimination qu’ils viennent de déposer auprès du ministère de l’Education de l’Etat

« Elle a commencé à répandre des mensonges à notre sujet auprès du corps enseignant »

« Elle a commencé à exercer des représailles contre nous », a déclaré l’un des étudiants. « Elle a commencé à répandre des mensonges à notre sujet auprès du corps enseignant – salissant nos réputations auprès des personnes qui seront nos superviseurs pour les années à venir. »

A partir de témoignages d’étudiants fournis à l’organisme de surveillance de l’antisémitisme Stand With Us, la plainte indique que Sheehi a accusé les étudiants de racisme, a encouragé ses camarades de classe à les rabaisser et à les exclure en raison de leur identité juive, et a pris des mesures disciplinaires contre eux après qu’ils l’ont priée de s’expliquer. Et ils ajoutent que l’université, informée, a toléré les actions du professeur.

Les étudiants juifs ont dit à Sheehi qu’ils se sentaient visés par le discours, ont demandé pourquoi ils avaient été soumis à « une diatribe de deux heures contre un groupe, à savoir les Juifs », selon la plainte.

Ils ont fait remarquer que d’autres régimes connus pour leurs violations des droits de l’homme, comme la Chine, la Russie et l’Iran, n’auraient probablement pas reçu un traitement similaire. L’un de ces étudiants a posté dans un groupe de la classe que le discours de l’orateur avait également « peu à voir avec le fait d’être un meilleur clinicien ». Un autre a souligné qu’il ne devrait pas y avoir de lectures sur l’antisémitisme pour un cours de « sensibilisation à la diversité ».

Mais Mme Sheehi a nié que les étudiants aient été victimes d’antisémitisme et leur a dit que les remarques de l’orateur étaient « conformes à l’approche de la classe qui consiste à « perturber » », selon la plainte.

Elle est ensuite allée plus loin en condamnant l’élève pour avoir fait des « commentaires islamophobes anti-palestiniens » dommageables contre l’oratrice invitée. Lors d’un autre débat animé en classe ce trimestre-là, elle a approuvé que des camarades de classe dénoncent ce qu’ils appellent la « fragilité blanche » de leurs camarades juifs.

Derrière portes closes, Mme Sheehi a calomnié les étudiants auprès d’autres membres du corps enseignant, affirmant qu’ils étaient racistes, qu’ils avaient traité la conférencière de « terroriste » et qu’ils utilisaient leurs devoirs comme excuse pour être « combatifs » envers elle, selon la plainte.

Une porte-parole de l’université George Washington a déclaré que leur université « condamne fermement l’antisémitisme et la haine » mais « reconnaît et soutient également la liberté académique ». Elle a déclaré que l’université était au courant des « allégations » et qu’elle répondrait si le Bureau des droits civils du ministère de l’Education ouvrait une enquête.

Une arabe antisémite, c’est la liberté académique

Sheehi enseigne « les théories et approches décoloniales, libératoires et anti-oppressives du traitement clinique », selon la biographie de sa faculté. Elle milite avec le mouvement antisémite (BDS) Boycott, désinvestissement et sanctions contre Israël, elle est coauteur d’un livre de propagande intitulé Psychoanalysis Under Occupation : Practicing Resistance in Palestine. Ses comptes sur les médias sociaux sont truffés de déclarations antisémites que bien entendu les réseaux sociaux ne censurent pas car elle est de gauche, où elle traite tous les Israéliens de « putain de racistes ».

« Détruisez le sionisme et engagez-vous à rendre la terre, alors nous vous prendrons au sérieux, putain de génocidaires. Allez vous faire foutre », a-t-elle déclaré dans un tweet adressé aux forces de défense israéliennes.

Représailles de l’université contre les étudiants juifs

Les étudiants juifs ont parlé de la conduite de Sheehi avec le directeur de leur département et un doyen. Mais aucun n’a pris de mesures contre le professeur. Le doyen a informé les étudiants que leur seul recours était d’abandonner le cours et de le reprendre l’année suivante. Il a également nié que Sheehi ait fait preuve d’antisémitisme.

Un autre membre du corps enseignant de George Washington a été chargé de superviser un « cercle réparateur » pour répondre aux préoccupations de l’un des étudiants juifs. Ce professeur a réitéré des propos antisémites lors de son intervention, suggérant qu’un étudiant juif à Washington, D.C., avait nécessairement plus de « pouvoir et de privilèges » qu’un étudiant arabe.

En novembre, les étudiants juifs ont été informés que la faculté avait voté en faveur de mesures disciplinaires à leur encontre, sans les informer des infractions spécifiques qu’ils auraient commises. Au lieu de cela, on leur a demandé de décrire ce qu’ils pensaient avoir fait de mal, sous peine de recevoir une « note négative permanente » sur leur dossier universitaire. Les élèves ont été menacés d’être pénalisés s’ils répètent « leur infraction » qui n’a pas été décrite.

Stand With Us a demandé au ministère de l’Education d’obliger George Washington à annuler toutes les actions punitives contre les étudiants et à enquêter sur leurs plaintes contre Sheehi. Elle demande également au ministère de revoir le programme universitaire sur la diversité, l’équité et l’inclusion pour y déceler tout contenu antisémite, et d’adopter la définition de travail de l’antisémitisme approuvée par les ministères de l’Éducation et de l’État.

Entre-temps, Mme Sheehi continue d’enseigner et de promouvoir son approche de la « psychanalyse de libération » à grande échelle, notamment lors d’une apparition en décembre sur le podcast « Voices From Room ». Son sujet : « Rendre la politique personnelle ».

© Equipe de rédaction Israel247.org.

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