Les fouilles archéologiques menées à Huqoq, près de la mer de Galilée, auxquelles des étudiants, des habitants et des soldats ont participé au cours des derniers mois, ont révélé des épisodes dramatiques de l’histoire du peuple juif : la préparation d’abris en prévision de la révolte des Juifs contre les Romains, menée par Bar Kokhba en 132-136 de l’ère chrétienne.
Les fouilles ont révélé que, dans le cadre des préparatifs de la première révolte en 66 de notre ère et de la révolte de Bar Kokhba en 132 de notre ère, les habitants de Huqoq ont transformé la citerne d’eau (creusée à l’époque du Second Temple) en complexe de cachettes. De plus, au moment des pires dangers, ils ont brisé l’un des murs du mikvé, et creusé un tunnel vers d’autres cavités.
Plusieurs tunnels permettaient de se déplacer dans d’étroits espaces sous les maisons. Dans ce système souterrain – le plus grand et le plus impressionnant découvert en Galilée – il y a environ huit cavités pour se cacher. Les tunnels de liaison sont creusés à 90 degrés, pour gêner les soldats romains lourdement armés qui poursuivaient les rebelles.
Les fouilles ont également permis de découvrir des centaines de plats en argile et en verre, brisés, un anneau impressionnant pour une pierre précieuse (la pierre elle-même n’a pas été trouvée), et d’autres découvertes fascinantes.
Huqoq est connue comme une ville juive depuis le début de la période romaine, il y a environ 2 000 ans.
- Les Talmuds de Jérusalem et de Babylone mentionnent Rabbi Pinhas et Rabbi Hezekiah, des sages des troisième et quatrième siècles de notre ère, qui étaient basés dans la région.
- Au sommet de la colline, près du complexe où se situent les cachettes, une synagogue aux mosaïques impressionnantes et uniques, datant de la période byzantine, a été découverte.
- La synagogue a été creusée depuis 2011 par une expédition de l’université de Caroline du Nord, dirigée par le professeur Jodi Magness.
« Le complexe de cachettes offre un regard sur une période difficile de la population juive à Huqoq et en Galilée en général », ont déclaré les directeurs des fouilles, Uri Berger de l’Autorité des Antiquités d’Israël et le professeur Yinon Shivtiel du Zefat Academic College. « Cependant, l’histoire que raconte le site est aussi une histoire optimiste d’une ancienne ville juive qui est parvenue à survivre aux tribulations historiques. »
Ils ajoutent :
« c’est l’histoire de résidents qui, même après avoir perdu leur liberté, et après de nombreuses et dures années de révoltes, sont sortis des cachettes, et ont établi un village prospère, avec l’une des synagogues les plus impressionnantes de la région. »
La découverte du complexe de cachettes contribuera à un débat qui dure depuis des décennies entre les chercheurs, à savoir si la révolte de Bar Kokhba a atteint la Galilée ou si elle est restée dans les limites de la Judée et du centre d’Israël.
Sur la base de différentes découvertes, Berger et Shivtiel datent les parties intérieures du complexe de cachettes des jours du déclenchement de la Seconde Révolte et considèrent que plusieurs des anciennes installations ont été utilisées pour la première fois au cours de la Première Révolte.
« Il n’est pas certain que le complexe ait été utilisé pour se cacher et s’échapper pendant la Seconde Révolte, mais il semble avoir été préparé à cette fin », affirment-ils. « Nous espérons que les futures fouilles nous rapprocheront de la réponse ».
Ce qui est certain en revanche, c’est qu’il n’existe toujours aucune trace d’un « peuple palestinien » dans ces fouilles.
Selon le directeur de l’Autorité israélienne des antiquités, Eli Escusido,
« L’Autorité des Antiquités d’Israël considère le site de Huqoq et ses différentes découvertes comme faisant partie d’un projet phare qui attirera des visiteurs de tout Israël et du monde entier. Avec nos partenaires du ministère du patrimoine et de KKL-JNF, le site sera rendu accessible au public. »
Le public est invité à visiter cette découverte archéologique le vendredi 29 mars et le vendredi 5 avril, de 8h00 à 13h00. La participation est gratuite mais nécessite une inscription sur le site Internet de l’Autorité israélienne des antiquités.
Allons, allons !
C’est quoi cette plaisanterie fumeuse dans le titre ?
Il n’existe aucune activité humaine qui ne produise pas de déchets 🙂 🙂 🙂